Fred Vasseur rejoindra la Scuderia Ferrari le 9 janvier en tant que Team Principal et General Manager. Ainsi s’énonce le communiqué par lequel la Maison de Maranello officialise l’arrivée du manager transalpin à la tête du Cheval Cabré à partir de 2023 après la démission présentée par Mattia Binotto qui ne se sentait plus la confiance nécessaire du président John Elkann et de la directeur général Benedetto Vigna. Alors aujourd’hui l’aventure de Vasseur en Ferrari commence officiellement bien que l’ancien numéro un du mur Alfa Romeo ait déjà passé quelques jours à Maranello déjà fin 2022, des jours importants pour faire connaissance avec la Gestione Sportiva dans laquelle Vasseur a déjà pu s’entretenir avec les pilotes Charles Leclerc et Carlos Sainz, tous deux dotés d’un contrat avec Ferrari valable jusqu’en 2024.
Aucune révolution dans l’organigramme technique n’est attendue de Vasseur, le rôle actuellement découvert au sein des «cadres» de direction de la Scuderia est la figure du directeur technique et ces dernières semaines, les prix pour un retour de Simone Resta avec Henri Cardil (actuel responsable de la zone châssis) en pole position pour occuper le poste de directeur technique. La voiture 2023, projet 675, sera présentée le mardi 14 février. Vasseur trouve évidemment à sa disposition une monoplace désormais définie dans pratiquement tous les détails, avec les hommes de Maranello qui se sont concentrés avant tout sur la fiabilité du groupe motopropulseur pour permettre au moteur de libérer toute sa puissance sans tomber dans les pannes qui coûtera trois abandons au total à Leclerc et Sainz obligeant les techniciens de Ferrari à affaiblir les groupes motopropulseurs pour préserver leur fiabilité.
Vasseur a également une question politique importante sur la table. Ferrari, en effet, depuis 2022 a exprimé ses griefs sur le fait que Red Bull Powertrains Limited a obtenu le statut de nouveau Constructeur au vu des unités motrices de 2026, un statut qui garantit 25 millions de dollars de plus à investir dans le développement (10 en 2023, 10 en 2024 et 5 en 2025) ainsi que plus d’heures que les motoristes déjà inscrits en F1. Le bras de fer avec la FIA est toujours en cours, Ferrari ne reculant pas sur cette question étant donné qu’à Maranello, ils sont conscients de l’importance cruciale des heures supplémentaires à passer sur le banc dynamique étant donné que pour 2022, Ferrari devait choisir entre performance ou fiabilité avec les heures disponibles, préférant évidemment la première au vu du gel du développement des groupes motopropulseurs intervenu le 1er septembre 2022 (date jusqu’à laquelle les travaux sur la partie hybride pouvaient encore se faire).
L’agenda de Vasseur doit donc être plutôt dense entre la définition des responsabilités et des rôles dans la chaîne de commandement Ferrari, notamment en ce qui concerne les opérations en piste et les questions politiques qui, bien qu’intangibles, s’avèrent souvent décisives sur les résultats. Pas de simples défis qui ils vont tout de suite mettre Vasseur à l’épreuve en attente de ses débuts à Bahreïn le 5 mars, un rendez-vous dans moins de deux mois.