La Ferrari qui n’était pas là, la Ferrari pas comme les autres. Ferrari pur-sang marqué depuis ses débuts, le constructeur automobile de Maranello refusant toute catégorisation et surtout l’étiquette SUV, trois lettres qui, rapprochées du nom d’une voiture du Cheval Cabré, ont fait frissonner de nombreux passionnés. Pourtant le premier modèle à hautes roues de la marque Modène (ici l’essai routier complet) n’est pas seulement une supercar surélevée « casse » par rapport au passé mais est tout autant une Ferrari que les autres modèles de la marque Maranello.
Ferrari Thoroughbred, vent de changement
Le changement est toujours compliqué à gérer mais surtout à digérer pour ceux qui sont de l’autre côté, peut-être derrière le volant ou en tout cas porter un jugement sur les choix faits par le constructeur automobile qui représente souvent la référence absolue en termes de performances et blason. Un rêve interdit pour beaucoup, une habitude pour certains, une alliance pour d’autres. Néanmoins La Ferrari Purosangue n’est pas si différente des dernières voitures conçues par le Centro Stile et mises en circulation par les techniciens de Maranello : elle a une plus grande garde au sol, quatre portes et quatre sièges indépendants, mais elle a aussi des caractéristiques qui en font une vraie Rouge. Proportionnée certes, mais malgré un tonnage et un poids certes supérieurs à la moyenne des supercars de Maranello, la Purosangue a elle aussi parfaitement le droit de rejoindre la famille de la marque modénaise. Une Ferrari différente pour différentes Ferraristi répètent souvent les hommes en rouge, soulignant comment les temps changent et aussi les clients, qui ont des besoins différents. Une phrase d’accroche ? Peut-être mais les ventes pour l’instant semblent ne rien faire d’autre que d’accord avec Cavallino que jusqu’en 2024, il n’aura à se soucier que de produire des Ferrari Purosangue déjà vendues. Un signal clair, le Rouge à hautes roues est très apprécié.
Changer pour ne pas changer, avec le V12
Franchir l’obstacle du premier Sport Utility, c’est un peu comme avoir franchi le pas du premier hybride ou du premier hybride rechargeable. Avec la SF90 Stradale par exemple, 1 000 CV de puissance globale grâce au V8 et trois moteurs électriques, personne n’a fait autant d’histoires et même s’il s’agit de deux voitures très différentes, cela signifie qu’à Maranello elles ont aussi les épaules larges pour passer ce moment. Et puis il y a aussi un autre élément que Ferrari Purosangue porte sous la peau et qui fait de ce modèle une véritable supercar, quoique avec des roues hautes : il V12, l’unité de puissance symbolique des créations Maranello qui sait aussi chanter sur cette voiture, bien et à pleine voix. 725 ch en font déjà un modèle bien au-dessus de la concurrence. Et surtout ils font de Purosangue une vraie Ferrari. Car avec ce modèle tout change et fondamentalement, rien ne change.