Depuis environ un an maintenant, depuis le présidence de la FIA est passé entre les mains de Jean Todd à ceux de Mohammed Ben Sulayem, la rumeur d’un éventuel a commencé à circuler avec insistance retour à Ferrari du manager français. Todt avait d’abord été approché par l’équipe de Maranello à la fin de la saison 2021, lorsqu’un rôle de super-consultant aux côtés du directeur de l’équipe Mattia Binotto avait été envisagé, puis à nouveau ces derniers mois, en tant qu’héritier possible de Binotto lui-même, qui a maintenant résigné. Dans les deux cas, les discussions entre les parties se sont soldées par une impasse, mais évidemment la possibilité qu’un ancien président de la fédération, qui était resté en poste pendant 12 ans, ait la possibilité d’épouser une équipe dirigeante du Cirque a dû effrayer certains étages supérieurs. de la FIA.
Ainsi, dans les derniers ajouts apportés au code sportif international pour la saison 2023 une règle a été ajoutée qui semble être faite spécialement pour l’affaire Todt et qui de manière générale va certainement rendre plus complexe le transit des personnalités de la fédération vers les écuries à l’avenir. L’article 9.17 en fait, il impose une période de pause obligatoire pour quiconque a joué le rôle de président ou de vice-président de la FIA avant de pouvoir passer de l’autre côté de la barricade. « Un concurrent engagé dans un Championnat FIA – c’est lu – ne peut pas engager ou utiliser les services d’un ancien Président de la FIA ou d’un ancien Vice-Président de la FIA pour le Sport […] avant qu’ils ne soient écoulés six mois à compter de la date à laquelle ils ont cessé d’exercer leurs fonctions“.
Restant avec le cas spécifique de Todt, le manager français serait en ce moment encore libre de rejoindre une équipe, ayant passé près d’un an depuis ses adieux à la présidence. Plus d’enjeux cependant ils ont été mis en place pour décourager de tels transferts : «en aucun cas ledit concurrent ne pourra, sans limites de temps, obtenir, bénéficier ou utiliser des informations confidentielles obtenues auprès d’un ancien président de la FIA ou par un ancien Président Délégué au Sport de la FIA pendant son mandat », est expliqué à nouveau dans l’article. Cependant, ce dernier point risque de devenir assez controversé en raison de la difficulté à démontrer quelle « information confidentielle» ont peut-être été utilisés. Il s’agit certainement d’une disposition destinée à susciter d’abondantes discussions à l’avenir.