Confusion totale
Il n’y a pas de tranquillité d’esprit Carlos Sainz à la fin du Grand Prix d’Australie. En fait, l’Espagnol de Ferrari dans les dernières étapes de la course a connu des hauts et des bas émotionnels avec peu d’égaux. Tout a commencé avec la décision de la direction de course d’agiter le drapeau rouge à trois tours de la fin de la course, suite au grave accident de Kevin Magnussen, qui a écrasé sa Haas contre le mur. La direction de course a choisi, pour boucler les deux derniers tours restants, un départ arrêté qui – comme on pouvait s’y attendre – a déchaîné les ambitions des pilotes, générant un chaos total sur la piste.
Grand retour
Sainz était quatrième à l’époque. Une position obtenue grâce à un retour splendide après que le premier drapeau rouge de la journée – suite à l’accident d’Alex Albon en début de course – l’avait déjà pénalisé en termes de stratégie. En effet, Sainz venait de faire un arrêt au stand sous la Safety Car, glissant ainsi de la 4ème à la 11ème place. La deuxième interruption a en revanche semblé pouvoir aider l’Espagnol de Ferrari, qui s’est retrouvé se battre soudainement avec Lewis Hamilton et Fernando Alonso pour une place sur le podium. Au troisième « départ » de la journée, la #55 franchit cependant le pas le plus long possible, forçant les freins dans le virage 1 et percutant Alonso lui-même.
L’incident avec Alonso
Un énième drapeau rouge, généré par le chaos qui a suivi cet incident, a momentanément figé la position du Madrilène sur la dernière marche du podium. Cependant, la joie n’a duré que quelques minutes. En fait, la décision de la Direction de Course est venue en premier lieu de rétablir le classement avant le dernier drapeau rouge, étant donné qu’aucun tour n’avait été bouclé après le redémarrage ; puis Sainz a été pénalisé de cinq secondes pour un contact avec Alonso. Le pilote Ferrari, repositionné donc à la quatrième place derrière Alonso pour le dernier tour derrière la Safety Car, rétrogradé à la 12e place dans l’ordre d’arrivée, en dehors des points.
Fureur rouge
Sainz n’a en rien caché sa colère, d’abord à la radio, juste avant de repartir vers la ligne d’arrivée, puis aux micros de Sky Sport F1à la fin de la course. « Est-ce que je mérite vraiment de finir sans points ? – a plaidé Sainz en parlant par radio avec l’ingénieur de piste Riccardo Adami – ils doivent attendre la fin de la course pour en discuter avec moi. Il est clair que la sanction n’est pas méritée. S’il vous plaît, s’il vous plaît, dites-leur d’attendre pour me parler ». Après Ciel, l’Espagnol s’efforça de se mordre la langue : « Je préfère ne pas parler – commenté – car sinon je dirais de mauvaises choses. Je préfère parler aux commissaires et attendre qu’ils modifient la sanction, car je sens qu’ils nous ont arnaqués. Je préfère ne pas parler car je dirais des gros mots. Je reviendrai plus tard si tu veux, maintenant je n’en ai plus envie. Je veux d’abord m’adresser aux commissaires“.