Patrick Tambay aujourd’hui il est décédé à l’âge de 73 ans. Né à Paris le 25 juin 1949 et élevé dans une famille aisée qui l’avait orienté vers le ski alpin – un sport qu’il pratiqua avec des résultats modérés dès l’âge de dix ans jusqu’à ce qu’il atteigne la Nationale B – Tambay eut le coup de foudre pour la course automobile. à 21 ans lors de l’inauguration du circuit Paul Ricard. En 1972, il participe à la ‘Volante Elf’ (célèbre école de conduite française qui a lancé d’autres champions tels que François Cevert et Alain Prost) remportant la compétition du premier coup, un résultat qui lui permet de courir en Formule Renault l’année suivante, terminant en deuxième position.
Les trois années en F2 de 1974 à 1976 n’ont pas été chanceuses pour Tambay qui a perdu la comparaison avec d’autres as français tels que Jacques Laffite, Jean-Pierre Jabouille et René Arnoux également en raison de quelques abandons en 1976 lorsqu’il a couru avec Martini Racing comme favori. pour remporter le titre. En 1977, il est contacté par Carl Haas, propriétaire d’une écurie engagée dans le championnat américain de voitures de sport. Tambay avait déjà connu les États-Unis où il avait déménagé auparavant pour terminer ses études et avait remporté la première course à ses débuts et le championnat. Les résultats obtenus à l’étranger ont convaincu Surtees de lui donner une chance en F1 au Grand Prix de France, mais il est au volant de la Insigne de Theodore Racing qui a marqué le premier point en Allemagne, un résultat qui a mis le nom de Tambay sur le carnet de notes de plusieurs équipes.
Parmi ceux-ci aussi Ferrari comme il le souligne Étudiants Pinos qui partageait une profonde amitié avec Tambay : « Ferrari voulait Patrick Tambay tout de suite, depuis l’époque de l’Ensign – ses paroles – mais l’accord ne s’est pas concrétisé. Enzo Ferrari avait une excellente opinion de lui, Tambay étant une personne très intelligente, la première chose qu’il a faite lorsqu’il est entré en contact avec Ferrari a été d’apprendre l’italien. C’était un pilote très rapide, ce n’était pas Gilles Villeneuve, mais ce n’était certainement pas un pilote comptable comme on l’a étiqueté. Quand il s’agissait de dépasser, il était déterminé. Peut-être est-il arrivé chez Ferrari un peu en retard ». Oui, car si l’intérêt des Drake s’était déjà manifesté en 1977, seul le drame lié à la mort de Gilles Villeneuve amena Tambay à Maranello alors que le championnat 1982 était en cours (le bi-mandat chez McLaren en 1978-1979 fut avare de satisfactions et en 1980 et 1982 Tambay revient deux fois en CanAm car il est déçu par l’ambiance en F1).
Au volant de la Ferrari Tambay remporte deux victoires en Allemagne en 1982 (le week-end qui enregistre le terrible accident de Didier Pironi qui perd ainsi l’opportunité de remporter le titre au volant de la 126 C2) et à Imola l’année suivante, un saison au cours de laquelle jumelé avec René Arnoux a conduit Ferrari à conquérir le Championnat du Monde des Constructeurs. Le destin avait lié les destins de Tambay et de Villeneuve puisque le Français, après avoir rencontré le champion canadien en plein CanAm, était son mère poule en Europe quand Gilles est arrivé en F1 en 1977 d’abord avec McLaren puis avec Ferrari : « Il était très généreux – ajoutés Étudiants – le « premier Villeneuve » avant de déménager à Monaco a été accueilli par Tambay chez lui dans le sud de la France. C’est Patrick qui a expliqué à Gilles ce qu’étaient l’Europe et la F1. Tambay a toujours été très gentil et proche de Villeneuve, mais il a dû se passer quelque chose que je n’ai jamais compris car ils se sont éloignés l’un de l’autre ».
Tambay a ensuite couru pour Renault dans les deux années suivantes sans obtenir d’autres victoires « il a donné ce qu’il pouvait dans les limites d’une équipe qui n’était pas compétitive à l’époque, c’était le vrai gentleman pilote, un monsieur d’un autre temps, qui avait étudié, cultivé, savait tout ce qui se passait dans le monde. Après avoir cessé de courir, il s’est engagé dans l’action sociale en devenant conseiller municipal de la commune où il résidait au Cannet près de Cannes, devenant par la suite l’interlocuteur de la sécurité routière dans le département des Alpes-Maritimes »conclut Allievi.