15 ans d’attente
Cela a pris 15 ans, mais à la fin des pilotes italiens sont revenus triompher sur le circuit du Mans. La fantastique victoire de Ferrari, remportée lors de l’édition du centenaire de la plus célèbre course de 24 heures au monde, a non seulement ramené au succès la marque du Cheval cabré – qui n’avait pas conquis la classique française depuis 1965 – mais a également permis à deux talents italiens comme Antonio Giovinazzi et Alessandro Pier Guidi monter la plus haute marche d’un des podiums les plus prestigieux au monde.
Capello et Audi en 2008
Notre dernier représentant à s’établir en France fut Dindo Capelloen 2008. C’était sa troisième affirmation, obtenue au volant de la R10 TDI en équipage avec Allan McNish et Tom Kristensen. Ce furent les années de défi sans fin entre Audi et Peugeot. Cette fois, cependant, c’est Ferrari qui a brisé la domination de Toyota, qui avait remporté cinq éditions consécutives. S’adressant exclusivement aux micros de notre site, Capello a joyeusement passé le relais au couple Giovinazzi-Pier Guidi, capable d’écrire – avec James Calado – un page épique de l’histoire du sport automobile.
Ecole italienne
« En tant qu’Italien, je ne pouvais pas attendre que quelqu’un m’emporte ce record, dont je ne me souciais absolument pas. Cela fait 15 ans depuis ma dernière victoire – Dindo Capello rappelé à FormulaPassion.it, célébrant fièrement la valeur des pilotes italiens – éd il était temps que des pilotes nouvelle génération montrent que notre école est là. Nous n’avions qu’à attendre le moment pour que l’un des nôtres monte sur le cheval gagnant. Cette fois, nous avions deux Italiens sur la plus haute marche du podium et en tant qu’Italien, je suis vraiment content. Puis il y a eu aussi la pole position pour Fuoco et là aussi j’ai eu la dernière pole italienne en 2006, même 17 ans se sont écoulés. Et entre autres, Alessandro Pier Guidi est piémontais, c’est un de mes compatriotes, donc après tant d’années, Le Mans revient non seulement en Italie, mais aussi en Piémont ».
Duel final
Le face à face Ferrari-Toyota, qui a duré toute la durée de la course, a connu son tournant dans les dernières heures, avec la longue avance du japonais Hirakawa qui a permis au 499P n°51 de creuser un sillon de sécurité: « La course était belle et excitante – souligné Capello – Au final, les deux meilleures équipes se sont retrouvées en tête-à-tête, avec une voiture chacune. L’erreur d’Hirakawa a marqué le résultat, notamment avec ce qui est arrivé à Pier Guidi lors du dernier arrêt au stand, lorsque la voiture a de nouveau eu des problèmes au redémarrage. Toyota avait déjà trois minutes de retard, mais s’il avait été là, à une poignée de secondes, cela aurait été bien plus douloureux. Ce problème au redémarrage pourrait coûter la victoire ou la défaite ».