F1, GP Silverstone : les bulletins des promus
1. McLaren et Williams. Non, nous ne sommes pas dans les années 90 (malheureusement), mais McLaren et Williams sont de retour au sommet, à domicile. Un vent de nostalgie agréable même si les vrais protagonistes de ce miracle britannique sont tous de la génération Z : Lando NorrisOscar AssiettesAlex Albon. L’ancien platine réussit à faire une huitième place en qualifications et en course grâce à « Meh, ça aurait pu être encore mieux fait», au vu des résultats des essais libres : une merveille et pas d’aujourd’hui, un homme qui s’est relevé, donc très bien deux fois. Sur Lando, il est clair que c’est une question de quand et non de si : le garçon y arrivera, a de larges épaules et assez de cervelle pour comprendre que grogner sur Max est une perte de temps. Défense sensationnelle sur Hamilton avec double désavantage composé et caoutchouc dur que Schumaxer malicieusement les refroidit de la voiture de sécurité. Piastri mérite le podium autant que Norris après un week-end autrichien poussin abandonné. Le fait qu’une piste différente et des mises à jour de voitures puissent vous emmener du nadir au zénith prouve que tout type de bulletin de notes F1 doit être considéré comme un monologue de bar. Prosit à distance.
2. George Russel. Le seul britannique vraiment déçu de la course à domicile. Pas à cause de lui, mais parce qu’il vient foutu par la voiture de sécurité et de l’oncle Lewis, remboursant une partie de la dette avec le destin dans le défi avec Hamilton, remporté en 2022 avec plusieurs épisodes en faveur. Lui aussi montera sur le podium : relais fantastique avec le soft, dépassements signature de Leclerc (qui n’est pourtant pas parti surtout sur le hard). Le même que Hamilton a essayé de faire sur Norris, mais sans marquer.
3. Pluie, qui n’a pas été là. Habituellement, on espère dans l’eau voir quelque chose de plus vivant devant nous. Avec Max tu dois prier pour qu’il y ait toujours du soleil: même s’il avait plu, avec une course sans Safety Car, on aurait parlé d’une humiliation collective, vu les chronos des FP3.
F1, GP Silverstone : les bulletins des ratés
3. Aston Martin. Mais comment? Et la mise à jour censée rattraper Red Bull ? Nando, tout n’était-il pas censé basculer à Silverstone ? Soyons clairs, par rapport à l’année dernière on parle encore d’un triple saut que même pas Jonathan Edwards. Mais s’il peine aussi à Budapest – un circuit théoriquement amical – on soupçonne qu’il est définitivement rentré dans le rang.
2. Sergio Pérez. Je pourrais copier-coller le bulletin de l’Autriche. Même performance, même jugement : même avec les circonstances atténuantes qui peuvent aussi lui être accordées en qualifications, cinq exclusions consécutives de Q3 sont embarrassantes. Cependant, ils sont pratiques pour Red Bull, le domaine devient donc plus attribuable à Max qu’à la machine. Les deux titres les gagnent quand même.
1. Ferrari. Rien, juste un Binotto dans le paddock de Silverstone et le cinéma recommence, entre autres un an après la victoire à la mi-temps de Sainz. Blague à part, une partie du problème me semble toujours être ceci : personnes disparues de la piste, capable de voir aussi bien que de regarder, actif et non passif. Le « nous avons été conservateurs» de Vasseur je le lis aussi ainsi : non seulement pas très courageux, mais aussi paresseux dans la lecture de la course. Ils avaient quelques données de vendredi et peut-être en étaient-ils satisfaits, dommage que la piste soit totalement différente, beaucoup plus froide et avec beaucoup moins de dégradation. D’où l’arrêt précoce de Leclerc avec les durs qui ne s’allument pas et l’échec du choix des softs dans le relais final : tu les as utilisés, et alors ? Hier, le seul du top 10 qui avait un nouveau soft en finale était Perez, et avant cela Russell avait fait plus de la moitié de la course avec le soft. Ferrari avait peu à perdre hier, et ils l’ont perdu sans même essayer, dans un GP qui m’a rappelé à certains égards Budapest 2022 : même obstination avec les pneus durs, malgré beaucoup plus d’audace, une piste tout aussi froide et les mêmes problèmes de rythme. Chaîne de commandement différente, pour montrer (s’il en fallait) qu’il ne suffit pas de changer un chef d’équipe ou un stratège : il y a des problèmes de mentalité, de nez, de façon de travailler, et – pourvu que les gens aient raison – il faut avoir le temps de les trier.