Souvent les grands champions sportifs, quelle que soit la discipline à laquelle ils appartiennent, répètent dans les interviews qu’ils ne s’intéressent pas trop aux chiffres et aux records, qu’ils se concentrent surtout sur le présent sans trop s’attarder sur les records qu’ils ont dépassés ou pourraient dépasser dans le court terme. Parfois, cependant, certaines « pépites » statistiques peuvent devenir une source de motivation, fournissant un « carburant » supplémentaire à ceux qui ont déjà écrit des pages mémorables de l’histoire du sport. Certainement pour un champion du calibre de Lewis Hamiltonsortant de sa première saison sans victoire ni pole position dans sa carrière, on a du mal à imaginer qu’un surcroît de motivation soit nécessaire en ce début de saison 2023.
Pourtant, en regardant les chiffres, le septuple champion Mercedes pourrait cette année mettre à jour davantage la liste de ses premières en F1. En effet, s’il remportait au moins une course dans le prochain championnat, le n°44 deviendrait le pilote capable de se placer l’intervalle de temps le plus long entre la première et la dernière victoire en carrière. Un record de longévité qui représenterait très bien l’extraordinaire carrière du natif de Stevenage. Ce record est actuellement entre les mains de Kimi Raikkonen, capable de s’imposer en 2018 avec Ferrari à Austin 15 ans, six mois et 28 jours après son premier succès, survenu en Malaisie en 2003.
Hamilton est déjà deuxième dans ce classement particulier, sa victoire au GP d’Arabie saoudite 2021 venant 14 ans et 5 mois après celle du Canada en 2007. Le Britannique pourrait toucher, voire dépasser, le chiffre record de 16 ans après la première victoire, jamais atteint par qui que ce soit en F1. Il en serait de même pour la distance temporelle entre la première et la dernière pole position. Un petit encouragement supplémentaire pour un pilote qui a déjà réécrit les almanachs de l’histoire de la F1, course après course.