L’épuisement avec lequel Lewis Hamilton arrivé à la ligne d’arrivée du Grand Prix de Hongrie pourrait en cacher plus. Un nouveau coup porté par l’ennemi mondial, mais sous une forme différente : le long-Covid, syndrome post-viral qui peut affaiblir une personne même pendant plusieurs semaines après la première apparition du virus dans l’organisme, et qui génère à long terme effets sur la personne malgré la défaite de l’ennemi (Hamilton a contracté le Covid-19 en décembre dernier). En effet, le pilote Mercedes s’est montré très fatigué après l’arrivée, au point de s’accrocher à Esteban Ocon pour garder son équilibre sur le podium. Le directeur de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a blâmé la chaleur, mais sur le circuit, il faisait 26 degrés à la ligne d’arrivée : les pilotes ont vécu bien pire. Plus vraisemblablement l’hypothèse d’une simple fatigue – physique et mentale – après une belle remontée du bas à la troisième place. Ou celui d’Hamilton, qui, bien qu’il l’ait nommé, soupçonne qu’il souffre de long-Covid.
« J’avais vraiment le vertige et sur le podium tout est devenu flou. Je me suis battu toute l’année avec ma santé après ce qui s’est passé après la contraction du coronavirus, et c’est toujours une bataille. Je n’en ai parlé à personne en particulier, mais je pense que c’est un problème persistant. Je me souviens des effets quand je l’ai eu. L’entraînement a changé depuis et les niveaux de fatigue que vous ressentez sont différents. Je continue juste à essayer de m’entraîner et de me préparer du mieux que je peux. Qui sait ce qui s’est passé aujourd’hui : je n’étais pas déshydraté. J’ai vécu quelque chose de similaire à Silverstone, mais cette fois c’était bien pire», ce sont les propos du champion britannique. Qui s’est ensuite concentré sur la course : « Dans l’épisode de la deuxième départ (il était le seul à monter l’intermédiaire, ndlr), j’ai parlé à l’équipe des conditions de piste lors du tour de formation. A la radio, ils m’ont dit que la pluie allait arriver, puis Je pensais qu’ils avaient les bonnes informations. Puis j’ai vu que tout le monde se précipitait dans la voie des stands. En général, aujourd’hui a été une course difficile, nous nous rendons toujours la vie difficile. Penser que je suis resté seul sur la grille est fou, ce ne sont pas des choses qui arrivent. J’ai tout donné, je n’ai plus rien. Leadership du championnat ? Ce week-end, nous sommes venus ici sans savoir comment cela allait se passer. Vu les circonstances d’aujourd’hui, je prends ce résultat très volontiers”.