Avec six courses à disputer sur la saison 2022, la grille de départ du prochain championnat n’est pas encore totalement établie. Outre Williams et Haas, qui doivent confirmer ou non leurs pilotes, les deux équipes sur lesquelles tombe un lourd point d’interrogation sont AlphaTauri et Alpine, qui pourraient être « liés » par des opérations directes sur le marché des conducteurs. En fait, en 2023, l’occasion de voir pourrait se matérialiser Pierre Gasly en tant que nouveau coéquipier d’Esteban Ocon, mais à une condition : quitter AlphaTauri en direction d’Enstone, l’équipe de Faenza devrait se promouvoir dans le rôle de pilote officiel Coeur de Colton.
Pour y parvenir, il faudra non seulement feu vert de Red Bull en déplacement à Gasly, mais aussi du 40 points nécessaire sur le Super licence Herta afin que l’Américain puisse concourir régulièrement en Formule 1. Actuellement, cependant, la nouvelle entrée possible de l’AlphaTauri est arrêtée à 32 points, grâce à la sévérité de la FIA dans le calcul des critères des pilotes participant au championnat IndyCar, tout comme le joueur de 22 ans. De plus, même si ce dernier devait prendre la piste lors de la première séance d’essais libres des GP suivants, en parcourant 100 km et sans encourir aucune sorte de pénalité, ces résultats ne seraient toujours pas suffisants pour combler les 8 points qui le séparent de l’obtention de la licence Super valable pour affronter le championnat du monde de Formule 1 (chaque séance d’essais libres d’au moins 100 km parcourus ne vaut qu’un seul point).
A ce stade, une question se pose donc spontanément : quelle peut être la solution la plus valable pour que l’américain fasse une ‘collection de points’ à temps pour 2023 ? La réponse pourrait se rabattre sur Formule régionale asiatique ou indienne. Ces catégories, en fait, sont dites « d’hiver », car elles se jouent lorsque la saison est plus douce à l’Est pendant l’hiver européen. De plus, ils sont reconnus par la FIA, qui attribue un nombre élevé de points valables pour la Super licence. Un aspect, ce dernier, garanti par la Fédération internationale, contrairement à ce qui s’est passé en 2019 avec Dan Ticktum. Les Anglais, alors inscrits au F3 Asiatique, a pris conscience au cours des travaux que cette série n’était pas reconnue par la FIA pour l’attribution des points, ce qui serait encore difficile à obtenir même pour les résultats pas à la hauteur des Britanniques lors de ce championnat. De plus, entre l’Asie et l’Inde Formula Regional, cette dernière pourrait fournir des résultats en des temps plus rapides que le premier. Le calendrier de l’asiatique, en effet, fournirait des résultats définitifs vers le mois de février, mettant les choix de Red Bull plus difficiles que celui de l’indien, prévu entre novembre et décembre. De plus, enfin, favoriser l’entrée d’Herta en Asie ou en Inde, c’est aussi l’objectif de ces championnats qui ne se limitent pas à accueillir de jeunes pilotes uniquement, mais aussi ceux de niveau international. La FIA ne fait pas de remise, donc si Red Bull veut vraiment voir Herta à l’œuvre en F1 au volant de l’AlphaTauri, la « collecte de points » hivernale semble le seul moyen d’obtenir les points nécessaires à la licence Super.