Le résultat du Grand Prix d’Abu Dhabi a interrompu une longue et écrasante domination du Mercedes nell’c’était turbo-hybride de la Formule. La maison allemande avait toujours célébré le succès en championnat du monde de son propre pilote de 2014 à 2020. En cette période, avant la récente affirmation de Max Verstappen au volant de Red Bull, le étoile à trois branches avait toujours été inscrit au tableau d’honneur des championnats des pilotes grâce à Lewis Hamilton, dont les triomphes n’ont été brisés qu’en 2016 par son coéquipier Nico Rosberg.
Aujourd’hui pourtant, l’histoire récompense un pilote, une équipe et, surtout, un autre moteur sur le trône des vainqueurs : en plein dans la dernière saison disponible avant de se retirer du Cirque, le Honda a en effet remporté non seulement le premier titre de pilote de l’ère turbo hybride susmentionnée, mais aussi le premier succès dans le championnat après 30 ans. Un retour dicté par la saison au plus haut niveau du pilote néerlandais, capable d’établir le nouveau record absolu de podiums (18) conquis en un an, battant le précédent record de Michael Schumacher qui avait résisté depuis 2002.
Avant que Verstappen ne réussisse cet exploit de championnat du monde, la dernière victoire d’un pilote poussé par la firme japonaise datait en fait 1991, Lorsque Ayrton Senna réussi à s’établir avec le McLaren au terme d’un championnat dominé par le regretté champion brésilien. Ce dernier, entre autres, détient toujours le record du plus grand nombre de championnats du monde remportés avec le moteur japonais ; en plus de l’affirmation de 1991, Senna a déjà réussi à obtenir le titre en 1990 C’est dans le 1988. Les coups répétés n’ont été arrêtés que dans 1989 de son coéquipier – et grand rival – Alain Prost, qui cette année-là, sur la piste de Suzuka, a obtenu son troisième sceau après un accident controversé avec Senna.
Un autre contact très disputé, toujours sur la même piste, a permis au Brésilien de s’imposer comme champion en 1990, Prost passant entre temps chez Ferrari. Cependant, le premier pilote à donner à Honda la joie du championnat du monde était un autre Brésilien : Nelson Piquet. C’est en effet ce dernier, en 1987, qui entre au tableau d’honneur avec Williams, à l’époque mû par la puissance d’un moteur qui dominait la scène de la Formule 1 au tournant des années 80 et 90. Aujourd’hui, avec le titre 2021 déjà en poche, le constructeur japonais s’apprête à se retirer formellement du Circus, avec 2022 qui ne verra plus le nom Honda apparaître sur les livrées d’AlphaTauri et de Red Bull, tout en dotant ces équipes de leurs propres groupes motopropulseurs.