Honda est de retour de la dernière place du classement des constructeurs en MotoGP et était en 2022 le seul constructeur inscrit au championnat à ne pas avoir remporté une seule course au cours de toute la saison. Marc Marquezen fait, en Australie, il s’est «arrêté» à la deuxième place à quelques millièmes du vainqueur Alex Rins qui s’est répété à Valence lors de la grande finale qui a couronné Francesco Bagnaia champion du monde sur Ducati tandis que Suzuki saluait la catégorie reine par une victoire.
À la maison Honda il y a la prise de conscience de devoir lancer un signal en 2023 et 2024 pour sortir de ce tunnel pris en conjonction avec les blessures subies par Marc Marquez à partir de 2020. Le contrat de l’octuple champion du monde expire en 2024 et il a déclaré avoir 100% de confiance dans le constructeur qui lui a permis de remporter six titres mondiaux en catégorie reine, mais la confiance n’est pas inconditionnelle et surtout, elle n’est pas éternelle. Honda doit changer de vitesse dans un MotoGP où Ducati, KTM et Aprilia ont clairement le vent en poupe.
Par conséquent, le remaniement au niveau des chefs d’équipe établi par le HRC n’est pas surprenant. En effet, Joan Mir ne travaillera pas avec l’historien technique Ramon Aurin qui ont suivi Dani Pedrosa, Jorge Lorenzo, Alex Marquez et Pol Espargarò chez Honda à partir de 2014. Comme le rapporte le journal The-Race.com Aurin sera détourné vers l’équipe de développement pour travailler aux côtés du pilote d’essai Stefan Bradl. Contrairement aux attentes, Joan Mir ne sera pas suivi en Honda par son chef d’équipe historique Suzuki Frankie Carchedi. Ce dernier travaillera avec Fabio Di Giannantonio au sein de l’équipe Gresini.
Mir aura à ses côtés James Guidottiarrivé au HRC de l’équipe LCR où il a travaillé ces dernières années avec Takaaki Nakagami qui va repartir de zéro la relation avec Klaus Nohles, promu par l’équipe de développement Honda au poste de technicien en chef de la structure dirigée par Lucio Cecchinello.