Dans le monde de la Formule 1, pour pouvoir gagner, il ne suffit pas toujours de mettre en piste une voiture rapide et d’avoir deux pilotes talentueux. Très souvent un ingrédient fondamental pour atteindre le vertex du priamide, et surtout pour le conserver, est le Pouvoir politique. Il faut un top management qui sache se faire entendre aux tables qui comptent et qui sache « tirer la réglementation par la veste » et qui la contrôle juste assez pour garantir des décisions qui ne gênent pas son chemin. Il n’est donc pas surprenant que les critères avec lesquels les différentes équipes sont autorisées à tenter d’intervenir sur les règlements techniques et sportifs pour modifier certains aspects soient toujours surveillés de près par les meilleures équipes.
Par le passé, pour pouvoir mettre en place des changements, même mineurs, tant au niveau technique que sportif, l’unanimité était requise. Désormais, ce n’est plus le cas, grâce à une révolution voulue par la propriété américaine de Liberty Media. Pour la période 2021-25, ce processus a en effet été modifié dans le but d’avoir une des droits de vote plus équitables et plus transparents. En cas de vote au sein de la Commission F1, 30 voix sont en effet réparties : un pour chaque équipe, dix pour le top management de la F1 et dix pour la FIA. Cela signifie que les petites équipes, en particulier lorsqu’elles font équipe, ont désormais la possibilité d’introduire des changements de règles qui peuvent « ralentir » les grandes équipes.
Parmi ceux qui critiquent cette répartition des voix, il y a aussi le team principal de Red Bull Christian Hornerconvaincu qu’ainsi les équipes de deuxième rang peuvent exercer une puissance trop grande. « On pourrait faire valoir que les petites équipes ont trop leur mot à dire dans la mise en œuvre des règles qui peuvent avoir un impact sur les meilleures équipes, avec des choses qui ne les concernent tout simplement pas – a déclaré le manager de Red Bull dans une interview avec le site RacingNews365 – surtout en ce qui concerne le plafond budgétaire, je pense que la FIA et les organisateurs doivent vraiment considérer cet aspect“.