L’été n’a pas souri au marché automobile européen, confronté à une crise des puces beaucoup plus grave et prolongée que prévu. Inscriptions sur le Vieux Continent ils continuent d’avoir un signe négatif, avec le mois d’août qui s’est clôturé sur un recul de 18,1%, résultat de 622 993 unités vendues dans la zone UE + AELE. Un résultat particulièrement affecté par les performances des principaux marchés, avec l’Espagne prenant le maillot noir (-28,9%), suivie par Italie (-27,3%), Allemagne (-23,0%) e La France (-15,0 %). Si l’on regarde la période janvier-août, la baisse par rapport aux huit premiers mois de 2019 (en 2020 la pandémie a bloqué la plupart des activités et la comparaison ne refléterait pas la tendance réelle) est de -24,4%, soit un un quart d’inscriptions en moins.
Parmi les 30 principaux marchés européens, seule la Norvège est positive, + 11,5%, grâce aux incitations qui soutiennent l’achat de voitures électriques. Les données enregistrées en juillet et août sur le Vieux Continent sont les pires de l’ère post-crise économique, de 2013 à aujourd’hui. Le mois dernier, le signe moins caractérise également les immatriculations des principaux constructeurs automobiles : les ventes ont baissé de 14 % pour le groupe VW tandis que pour Stellantis la baisse a été de 29 %. Renault a fait état d’un recul de 23 % tandis que Daimler de 38 % (avec Smart qui a pourtant doublé les volumes) et de 18 % pour le groupe BMW. Si, en revanche, on regarde les volumes depuis le début de l’année, seul Losanga a enregistré un déficit (-5,3%). « Même si la pandémie n’est pas terminée en Europe, le plus grand défi pour le secteur est désormais le manque de puces automobiles »les analystes de LMC Automotive ont déclaré dans un rapport publié la semaine dernière. « Toute reprise significative de la demande, suite à l’amélioration de l’environnement économique dans la région, est désormais freinée en raison du manque de semi-conducteurs. »