La tension monte en flèche entre les syndicats et la nouvelle Ita, la société créée pour remplacer Alitalia. La énième négociation entre les parties s’est à nouveau soldée par une fumée noire, donc aucun accord n’a été trouvé. La réponse des syndicats ne s’est pas fait attendre : les bureaux de l’entreprise ont été occupés, car ce que les syndicats expliquent sera une mobilisation permanente. C’est après qu’une autre table a conduit à la rupture du nouveau contrat de travail que la nouvelle société aimerait déposer de 15 %.
FiltCgil, Fit-Cisl, Uilt, Ugl Ta, Usb, Fast Confsal, Anpac, Anp, Anpav, ou tous les acronymes qui se sont joints à cette manifestation, ont fait savoir dans une note rapportée par l’édition d’aujourd’hui d’Il Corriere della Sera que le la mobilisation se poursuivra jusqu’à ce qu’Ita accepte de lancer une confrontation sérieuse et constructive avec eux. La colère des syndicats a explosé après qu’Ita les ait informés qu’elle procéderait unilatéralement à l’application du règlement d’entreprise et à l’embauche sur appel des 2 800 personnes dont le décollage est prévu le 15 octobre : c’est en effet la date retenue pour le démarrage des opérations, qui risque toutefois de déraper si les recrutements ne sont pas effectués. C’est aussi pour cette raison que le président d’Ita, Alfredo Altavilla, avait fixé un date limite: il restait jusqu’au 20 septembre pour renouveler la convention collective nationale d’une manière conforme aux exigences du plan industriel.
Mais cela ne s’est pas produit. Et les syndicats, qui ont déjà annoncé la première grève le 24 septembre, ils retournent au bureau : « La négociation pourrait se poursuivre, mais l’entreprise a posé des conditions licou. Nous avons formulé des contre-propositions articulées à Ita, mais elles ont été jugées inacceptables car reçues le dernier jour, structurées sur un échéancier incompatible avec le business plan et ne constituant pas une base de négociation compatible avec la complexité et le calendrier du défi auquel Ita doit faire face. La nouvelle société semble vouloir rester ferme sur ses positions, et aujourd’hui elle le réaffirme devant les commissions parlementaires sans si ni mais. Quant aux anciens salariés Alitalia, le sens semble marqué : les syndicats demandent le CIGS jusqu’en 2025 pour ceux non absorbés par Ita, tandis que certains expliquent que plus d’un syndicaliste conseille de ne pas accepter l’embauche dans la newco car cela sortirait du périmètre des filets sociaux prévu pour ceux qui travaillent dans l’ancienne compagnie aérienne.