Réveil brutal
Le Grand Prix de Bahreïn de dimanche dernier a immédiatement gelé l’enthousiasme des fans de Ferrari, qui pendant la pré-saison avaient fondé de grands espoirs sur la nouvelle SF-23, présentée par l’équipe de Maranello en grande pompe à Fiorano. Sur la piste de Sakhir, la voiture du Cheval Cabré s’est avérée n’être que la troisième force en piste, nettement battue par les Red Bulls de Verstappen et Sergio Perez et également dépassée par l’Aston Martin d’un Fernando Alonso ressuscité, qui promet de devenir un menace constante pour la course au podium de Charles Leclerc et Carlos Sainz. Mais ce qui inquiétait plus que tout le peuple rouge était làénième retour d’un problème de fiabilité au groupe motopropulseur, qui heurte une nouvelle fois la monoplace du Monégasque n°16.
(Dé)fiabilité : problème constant
Le week-end de Leclerc a été particulièrement malheureux à partir de ce moment. Tout le week-end du vice-champion du monde a été caractérisé par des problèmes, avec des battements d’ailes, des pièces qui se sont détachées en début de Q1, un changement de batterie et d’ECU avant la course et – dulcis in fundo – un abandon pendant le Grand Prix avec le moteur qui s’est soudainement arrêté de fonctionner lors du 39e passage. Au départ, également en raison de la dynamique de l’arrêt, tout le monde avait supposé que le problème qui privait Leclerc d’un probable podium avait des raisons électriques. Ferrari elle-même, dans le traditionnel rapport officiel de fin de course, avait justifié le KO technique par un « problème électrique avec le groupe motopropulseur ». Mais maintenant, une réalité différente se dessine.
L’avis de Genè : problème de moteur thermique
Marc Genè, ancien pilote d’essai Ferrari et désormais ambassadeur de l’équipe italienne, s’est exprimé lors du dernier épisode du podcast F1 Nation, soulignant comment en réalité les ennuis qui ont coûté au vainqueur de l’édition 2022 du GP de Bahreïn la course sont probablement dus à un problème avec le moteur thermique. Une possibilité qui n’est certainement pas particulièrement rassurante pour l’ensemble de l’environnement Ferrari, qui se retrouverait à devoir remettre en question la fiabilité de l’ensemble du groupe motopropulseur après un seul GP. « On a changé les batteries, mais il semble que la panne vienne du moteur thermique », a expliqué l’ancien pilote espagnol. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi Ferrari avait fait quelques changements avant le Grand Prix, Genè a répondu : « Nous avons vu quelque chose, disons quelques chiffres, mais nous n’en sommes pas sûrs. Le défaut n’a rien à voir avec les modifications que vous avez apportées. Ce que nous avons changé était plus une précaution. Nous sommes presque sûrs que cela n’a rien à voir avec ce qui est arrivé à Charles. »