Le Grand Prix de Belgique et le Honda: si aujourd’hui le constructeur japonais est prêt à affronter la course sur le circuit de Spa-Francorchamps avec tous les atouts pour pouvoir se battre pour le titre face à Mercedes, on ne pourrait pas en dire autant de ce qui s’est passé il y a six ans sur le même circuit. Le groupe motopropulseur japonais, qui alimente aujourd’hui, entre autres, Red Bull, a fait son retour dans l’élite à l’occasion de la saison 2015, renouant avec une collaboration historique avec McLaren. La même équipe qui maintenant, avec la 3e place au classement des pilotes (Lando Norris) et au classement des constructeurs, n’est donc pas loin du sommet.
Pourtant, l’équipe de Woking, qui grâce au support technique de Honda avait obtenu ses plus grands succès entre les années 80 et 90, s’est préparée pour ce championnat du monde en reconfirmant dans l’équipe Bouton Jenson, rejoint à son tour par un autre champion du monde du calibre de Fernando Alonso, nouvelle signature de l’équipe britannique et retour à l’équipe après la saison 2007 complexe.
Nouveaux pilotes, nouveau moteur et le championnat 2015 aux portes : les espoirs et les conditions pour pouvoir ouvrir un autre chapitre riche en succès étaient donc tous réunis. Mais la réalité des faits, en revanche, n’a fait que créer déception sur déception. Grâce à une voiture peu compétitive, à son tour soutenue par un groupe motopropulseur créé de toutes pièces, et donc sans aucune expérience préalable à l’ère de la Formule 1 hybride, le championnat du monde de cette année-là est entré dans l’histoire comme l’un des plus sombres de toute l’histoire de McLaren et Honda.
Grâce aussi à des problèmes constants rencontrés lors des essais hivernaux (avec un incident jamais élucidé survenu à Alonso, tel que l’obligeant à manquer la première course du calendrier), la suite de la saison s’est avérée être une succession d’abandons et placements en dehors de la zone de points. De cette façon, McLaren, en plus d’être exclu de la lutte pour le titre, a dû faire face à des problèmes répétés de moteur, qui a été remplacé à plusieurs reprises au cours du championnat. Le point le plus bas, en ce sens, a été atteint à l’occasion de Grand Prix de Belgique 2015: lors des essais libres, tant Alonso que Button se plaignent de nouvelles faiblesses en termes de fiabilité, poussant leurs mécaniciens à se mettre à l’abri.
Ainsi, au cours de la nuit précédant les qualifications, McLaren décide de monter un nouveau groupe motopropulseur sur la voiture anglaise et espagnole, en installant pour les deux la huitième unité dès le début du championnat. En plus de cette intervention, les composants du turbo, MGU-H et MGU-K ont également été remplacés sur les monoplaces. Ayant dépassé la limite maximale d’éléments techniques imposée par le règlement, les deux pilotes sont inévitablement passés sous la loupe de la FIA, qui n’a pu s’empêcher d’imposer une pénalité.
La décision était aussi théorique que sensationnelle, et constitue encore aujourd’hui un véritable record : en additionnant toutes les positions de recul sur la grille prévues pour le changement de composants, McLaren et Honda ont subi une pénalité totale de 105 positions à purger en vue. la course. N’étant pas clairement possible, tant Alonso que Button ont donc été contraints de repartir du dernier rang, soulignant toutefois toutes les limitations et difficultés que le constructeur japonais a soulignées au cours de l’année. Un problème critique qui a été discuté plus en détail lors du Grand Prix du Japon, dans la patrie de Honda : fatigué et déçu des performances de la voiture, Fernando Alonso a exprimé toute sa frustration dans une équipe radio, comparant le groupe motopropulseur à un « moteur de GP2« .