Le début positif d’Alonso
Trois podiums conquis lors des trois premières courses de cette saison : c’est avec ce score enviable que Fernando Alonso se présente au rendez-vous avec le Grand Prix d’Azerbaïdjan, le même qui restera dans les mémoires pour l’introduction d’un nouveau format. En effet, une séance qualificative sera ajoutée sur le circuit de Bakou (qui remplacera le FP2) réservée à l’établissement de la grille de départ de la course sprint. Une nouveauté qui, ajoutée à la difficulté du circuit urbain, met tous les pilotes en garde, à commencer par Alonso lui-même.
La priorité
L’Espagnol d’Aston Martin, toujours soucieux d’obtenir sa 33e victoire en carrière, envisage cependant la quatrième manche du championnat du monde avec une attention particulière, à tel point qu’il privilégie d’autres aspects : « Peut-être qu’une opportunité se présentera – a expliqué – mais une fois que vous avez une voiture compétitive, vous avez aussi le risque de vous tromper. Si quelque chose ne va pas au premier trimestre, votre week-end pourrait aller en enfer. Je ne vois donc pas la possibilité d’en profiter, à moins que Red Bull ne commette quelques erreurs. C’est un week-end pour éviter les erreurs, pas un week-end pour faire quelque chose de spécial“.
Le curieux avis sur le format
Toujours à propos de cette nomination, Alonso a eu l’occasion de donner son avis sur le nouveau format, ainsi que d’indiquer l’innovation technique majeure qu’Aston Martin apportera à Bakou, sur laquelle le double champion du monde place sa confiance : « C’est un défi – Il admit – c’est un format compliqué surtout si tu vas directement aux qualifications le samedi, mais c’est pareil pour tout le monde. Si j’étais à la maison, j’aimerais davantage ce format. Quand je n’étais pas en F1, je ne regardais pas les séances d’essais, juste les qualifications et la course. Je pense que c’est intéressant, et nous prendrons plus de risques. Nous n’avons pas beaucoup de nouvelles ici, à part le nouvel aileron arrière à faible appui. Il faut chercher un bon équilibre, mais surtout avoir de la vitesse dans les lignes droites. J’espère que cette aile nous aide, et elle est enfin là. Dans les virages lents on va bien, et ici il y a des virages lents ».
Intentions futures
En conclusion, Alonso est revenu pour parler de son avenir et de son séjour en F1, admettant également quels ont été les aspects positifs de ses deux années loin du Cirque, en 2019 et 2020 : « J’aime quand je fais des choses et quand je gagne quelque chose – a-t-il conclu – quand je suis avec des karts, je sais qu’il y a quelqu’un dehors et je vais le battre. J’aime être compétitif. Si j’étais un bon golfeur, je jouerais au golf pendant mon temps libre, mais si je perdais, je ne jouerais plus jamais au golf, je ferais du karting. Donc, tant que je me sens compétitif et motivé, je continuerai à concourir. Peut-être qu’un jour j’aurai l’impression que je ne suis pas rapide et que je verrai la télémétrie me dire que je ne peux pas prendre ce virage à cette vitesse, ou freiner aussi tard, ou que je ne peux pas être dans le simulateur. Je vais peut-être arrêter ce jour-là. Quand je suis rapide et que je m’amuse, je continue à courir. Les deux années hors F1 ont été importantes : même si j’étais rapide en 2018, et que j’aimais toujours la course, J’en avais assez des événements marketing, des engagements de relations publiques et des voyages. Au cours de ces deux années, j’ai rechargé mes batteries de toutes les choses négatives de la Formule 1 et j’ai apprécié la piste. Aujourd’hui, j’ai une nouvelle approche des choses négatives ».