Autre que Brad Pitt : le film de Silverstone déjà vu, ou plutôt le documentaire, a été diffusé après la course de Silverstone. Avec Fred Vasseur qui a joué un scénario évident et prévisible, mais aussi extrêmement professionnel et sincère. L’équipe était trop prudente dans la gestion de la course et trop imprudente qui (pas à Maranello, précisons-le) avait tenu pour acquise une renaissance technique favorisée par les dernières évolutions.
Ce n’est pas l’Autriche
En fin de course, dans le garage Ferrari, les mécaniciens se serrent la main et échangent des compliments. Pouquoi? Pour avoir pu amener deux voitures à la ligne d’arrivée. Le fait qu’il soit en bas des points, également derrière le Williams d’Albon qui jusqu’à présent était considéré comme un « outsider », peut se lire plus ou moins comme ceci : nous avons fait tout notre possible, si alors celui qui est au-dessus mène le course d’une certaine manière, nous ne pouvons rien y faire. Mais Ferrari est la seule écurie de F1 équipée d’un exosquelette et cet exosquelette est formé par son public et par ceux qui écrivent habituellement à son sujet. Avouons-le, ceux qui estimaient que leurs os étaient plus solides pour le rythme au Canada et le podium en Autriche se trompaient. Mais comment confondez-vous Spielberg avec Silverstone ? Pourquoi y a-t-il aussi quelques virages rapides en Styrie ? C’est une toute autre catégorie : 1400 kg de charge latérale ont été mesurés à Copse cette année. Ce qui justifie pleinement le choix de Pirelli d’introduire le nouveau type de pneu. Là où le directeur de l’équipe Ferrari s’est trompé, si ses propos ont été rapportés correctement, c’est dans la définition d’un ‘changeur de jeu‘ ce nouveau caoutchouc. Le jeu est resté le même, mais quelqu’un a osé plus. Comme McLaren qui a misé sur les gommes dures, mais sans les changer au bout de 15 tours comme l’a fait un Leclerc mort (pas aidé par la virtuelle qui est devenue plus tard une vraie voiture de sécurité).
Bâtiments… de fantaisie
La nouvelle gomme ne fait pas de miracles et apparemment elle ne récompense ni ne pénalise. Parce qu’il n’a pas de déformation différente des modèles précédents. Simplement à l’intérieur, en plus du Kevlar, d’autres matériaux ont été ajoutés pour le rendre plus résistant ; mais avec le même modèle de déformation. Et cette construction modifiée s’applique aux quatre roues, de sorte qu’elle n’induit ni sous-virage ni survirage. Il semble qu’après les tests post-GP d’Espagne, à Montmelò, à Maranello, beaucoup de sourires sont apparus comme « maintenant nous comprenons comment travailler sur ce pneu ». Il y a eu un réveil brutal en Angleterre : rassurez-vous et acceptons le fait que le SF-23 sera rapide sur certaines pistes et plus lent sur d’autres. La F1 n’est pas le royaume des châteaux en l’air.
Le mur où je l’ai mis
Ferrari a voulu anticiper l’arrêt de Leclerc pour couvrir la stratégie de Russell, qui courait vite (plus vite, en fait) avec des gommes Soft, qui ont également été utilisées, et aurait devancé la n°16 sans un arrêt au stand malheureux avec l’avant droit. qui n’a pas monté. Quand Charles est entré dans la voie des stands, son dernier tour était en 1’32 »3, pas trop mal. Mais c’est aussi vrai qu’après il a eu plus de mal que d’autres à accélérer le rythme à mesure que l’essence s’épuisait. Il est juste de dire qu’il avait perdu toute la deuxième séance d’essais libres pour refaire le système électrique à zéro (sans changer de pièces stratégiques, heureusement, en évitant la pénalité). Quant à Sainz, il a payé encore plus cher que son partenaire la neutralisation de la voiture de sécurité et a été surpris par le rythme McLaren. Mais après avoir été attaqué par Perez, il semblait être en difficulté évidente. Partant du principe que la monoplace ne peut pas être retournée et que la performance est ce qu’elle est, pour en tirer le maximum dans les prochaines courses il faudra surtout un changement de mentalité. Là aussi, cependant, n’attendons pas de révolutions du relais Mekies/Ioverno, visant avant tout à remplacer (et dans certains cas à recréer) la figure du directeur sportif, le chef d’équipe qui connaît les règles et sait tirer parti des situations. .
Le précédent de Marchionne
Les stratégies sont faites par les stratèges, ils en discutent avec les pilotes et ce n’est pas aux mécaniciens de piste, qui sont trop souvent ciblés pour le simple fait d’être ceux qui ont le canal radio avec le pilote. Je conclus par un souvenir habituel : il y a huit ans, après un Silverstone décevant (qui s’est pourtant soldé par une voiture, celle de Vettel, sur la troisième marche du podium…) Sergio Marchionne s’est exclamée l’équipe lors d’un débriefing enflammé à Maranello, conclu par la phrase emblématique : « Maintenant, vas-y et construis-moi la voiture pour gagner à Budapest ». Je ne sais toujours pas comment, mais ça a marché.