Qui est Antonello Coletta
Derrière l’histoire Victoire de Ferrari aux 24 Heures du Mans il y a sans aucun doute le rôle de réalisateur de Antonello Coletta, responsable des activités sportives GT de l’équipe de Maranello. Après cinquante ans d’absence de la classe reine dans la course d’endurance historique, l’équipage composé d’Alessandro Pier Guidi, Antonio Giovinazzi et James Calado a réussi à franchir la ligne d’arrivée en premier dans la Ferrari 499P, avec une victoire qui a résonné dans le monde entier.
56 ans de Rome, Coletta il fait partie de Ferrari depuis 26 ans. Diplômé en économie et commerce de Sapienza, il a débuté dans le sport automobile en tant que directeur sportif de Forti Corse en F.3000, avant de passer chez Peugeot et Alfa Romeo, arrivant à Maranello en 1997. Divers rôles couverts dans le Cheval cabré, en tant que coordinateur du Ferrari Challenge d’abord et responsable de Ferrari Corse Clienti, des activités sportives de la Scuderia Ferrari et des activités sportives GT, du circuit de Fiorano et des activités de road show par la suite.
L’ombre de Coletta sur Vasseur
Une Ferrari immédiatement victorieuse aux 24 Heures du Mans est contrebalancée par une Rouge plus que boiteuse en Formule 1, qui n’a plus conquis l’iris depuis 2007 chez les pilotes et depuis 2008 chez les constructeurs. Frédéric Vasseur, arrivé en janvier, tente de reconstituer l’équipe, mais le projet semble assez complexe, compte tenu de la force des rivaux – Red Bull avant tout – et de la faiblesse montrée jusqu’ici par le projet SF-23. L’édition d’aujourd’hui de L’empreinte a souligné la coïncidence du week-end du 7 au 9 juillet entre la course de Silverstone de F1 et les 6 Heures de Monza du WEC, se demandant : «Voir le Mans gagner 499P sur la piste avec deux pilotes italiens […]ou suivre les (dés)aventures de Charles Leclerc et Carlos Sainz face à l’insaisissable Red Bull ? ».
Il Courrier sportifsigné Fulvio Solms, va plus loin en peignant Antonello Coletta comme le « premier homme sur le banc pour l’éventuelle succession de Frédéric Vasseur »soulignant que « Le Mans a fait mûrir la candidature“. Le journal romain a expliqué : «Soit Ferrari connaîtra le succès en F1, soit le président Elkann tentera de construire cette réalité en 2025, avec pour objectif d’avoir une équipe gagnante en 2026.« , poursuivant : « Le président est convaincu que l’usine de l’équipe de F1 peut être greffée avec l’inclusion de Coletta »dont la présencece sera une épine dans le pied de Vasseur“. Le journal note alors : «Coletta […] il a été déçu quand en avril 2014, Stefano Domenicali a démissionné, le numéro un de l’époque Montezemolo est allé pêcher Marco Mattiacci. Et il l’a pris encore plus mal quand […] il fut oublié dans un coin par Marchionne et Arrivabene. Coletta s’est donc enfermé dans le fort de l’affaire GT […]ne bave jamais sur la F1 et en effet opposer « non, merci » à cinq occasions différentes dans lequel Elkann lui a proposé, ou simplement lui a fait comprendre, de pouvoir lui confier l’équipe qui appartenait à Binotto ». Et il a conclu : «A la sixième avance […] – rapporte ceux qui lui sont très proches – Coletta aura du mal à dire non“.