Lewis Hamilton a décroché la pole position d’un grand prix de Formule 1 après 33 courses et un an et demi. Un événement dûment célébré par la presse italienne, qui a souligné les deux records capturés par le légendaire pilote Mercedes, celui de distance la plus longue entre le premier et le dernier poteau – 16 ans – et celle de le plus grand nombre de pole start sur la même piste, 9 au Hungaroring. On est curieux de comprendre ce qui va se passer lors du premier tour avec le grand rival Max Verstappen, étant entendu que les journalistes spécialisés donnent le Néerlandais comme favori en termes de rythme de course.
Le pôle hongrois dans les journaux
Massimo Calandri des pages de La république choisi comme titre : « Hamilton soffia la pole a Verstappen», décrivant ainsi les qualifications magyares : «Trois millièmes. Trente-trois courses plus tard. Hamilton de retour en pole. Max a pris toute la F1, même les miettes, et Lewis s’est retrouvé sans rien. Jusqu’à hier après-midi. Est de retour. Cliquez sur. Le revoilà, le bonheur perdu. Aujourd’hui au départ Lewis est devant lui. C’est sa piste : il a gagné 8 fois dans le passé. Et peu importe si le Red Bull de l’autre semble avoir un bien meilleur rythme. Verstappen est trop froid et cynique pour tomber dans le piège du défi: pas d’Ali contre Frazier, Federer et Djokovic, Ettore et Achille. Cela ne lui convient pas. Il prétend qu’Hamilton est un adversaire comme les autres. »
Stefano Mancini sur L’empreinte opté pour « La zampata », analysant : «Après la pole position numéro 104 de sa carrière, Lewis a encore le cœur à être ému aux larmes. Lewis ne renvoie pas de réponses, mais des émotions. Il raconte une année et demie folle et une joie libératrice, la beauté d’un tour parfait et même d’un record : aucun pilote de F1 n’a jamais pris le départ neuf fois dans le même GP, Lewis l’a fait en Hongrie. Verstappen a l’air blessé. Il n’avait plus l’habitude de finir deuxième. »
Journal sportif signé par Leo Turrini intitulé : «Fable Hamilton, Catastrophe rouge », récit: « La grande beauté de la Formule 1 réside dans sa capacité à proposer parfois des faits divers aux allures de conte de fées. Hier à Budapest, Hamilton a pris la pole numéro 104 de sa carrière. Et le sujet du roi Charles III a établi un énième record, en le soustrayant à Kimi Raikkonen : sa première fois devant tout le monde à l’issue des qualifications remonte à fin 2007, il y a plus de seize ans. Le Finlandais s’est arrêté à 15 ans. Le rythme de course de Red Bull ne semble pas à la portée de Mercedes. Mais Lewis flaire l’opportunité et on ne dit pas que dans la suite de la saison il y en aura d’autres ».
Fulvio Solms de Le Corriere dello Sport titré : « Hamilton est toujours là« , poursuivant : « Nous sommes toujours plongés de manière romantique dans l’histoire sans fin de Lewis Hamilton, un géant absolu qui a encore la force de se placer au centre du ring et de voler comme un papillon et de piquer comme une abeille, exactement comme Ali qui l’inspire. De plus: Lewis est le Muhammad Ali des moteurs. Pour le décrire, il ne suffit pas de dire la pole position au visage de Max Verstappen, mais il faut mettre la main au boulier. Aujourd’hui, il aura l’occasion de se défendre grâce à la tortuosité du Hungaroring et visera également la victoire numéro 104. Rien de facile hein, en fait il faut dire que Max et Red Bull restent potentiellement favoris pour la course. Verstappen avait l’air sinistreagacé par les trois millièmes qui faisaient la différence. Une subtile veine de ressentiment est restée vivante entre les deux“.