Liberty Media, quelle affaire
Quand le géant américain de John Malone a a acquis la Formule 1 de CVC Partners, en janvier 2017, avait déboursé un montant égal à 4,4 milliards de dollars. La vision de Liberty Media était claire, à savoir renforcer la structure existante, essayer d’élargir la zone de chalandise, s’orienter de plus en plus vers de nouveaux marchés et s’ancrer davantage aux États-Unis. La pandémie, moment de crise évident, s’est avérée être une nouvelle opportunité et ce n’est pas un mystère que de nombreux jeunes se soient rapprochés de la Formule 1 attirés par la série télévisée Netflix « Drive to Survive », qui racontait les coulisses l’histoire d’une manière innovante, un sport si complexe aux mille facettes.
Actuellement, la F1 a un valeur marchande qui a atteint 15 milliards de dollars et ce n’est pas un mystère que le fonds saoudien PIF a présenté une offre – rejetée – de 20 millions. Certes les équipes, comme l’avoue Toto Wolff, grand patron de l’écurie Mercedes, se mangent les mains : dès leur arrivée, Liberty Media leur a proposé une prise de participation, mais personne ne s’est décidé à investir. Ils auraient quintuplé le quota.
Des revenus en constante augmentation
Comme à son habitude, Liberty Media Corp. a publié début mars ses résultats financiers pour le quatrième trimestre et la fin de l’année 2022, desquels on peut déduire des données intéressantes concernant précisément la F1. En partant des spectateurs des GP de la saison dernière, 5,7 millions (+36% par rapport à 2019), en passant par les téléspectateurs, qui ont atteint le chiffre remarquable de 1,54 milliard, et les followers sur les réseaux sociaux, 61 millions (+23% par rapport à 2022).
Évidemment, cette évidente croissance de l’intérêt rime avec celle de l’économique : les revenus économiques ont augmenté de 20% en un an seulement et ainsi les paiements aux équipes ont augmenté de 8 %. Les revenus primaires de la F1 sont concentrés dans l’argent versé par les promoteurs des courses (28%), dans les droits vendus aux médias (34%) et dans les sponsorings (16%).
Il n’est donc pas surprenant de constater le grand intérêt des nouvelles équipes, comme Andretti, qui poussent à l’entrée dans la catégorie et le « mur » exercé par les dix équipes existantes, en ce moment même où les revenus garantis aux équipes augmentent d’année en année. .