Inconscient. D’où le cri d’alarme (encore un) des syndicats sur passage à l’électrification. Les risques pour l’emploi dans l’industrie automobile italienne ont déjà été soulignés à plusieurs reprises ces derniers mois et avec l’accord du Parlement européen pour arrêter la vente de voitures diesel et essence en 2035, la discussion autour de ce thème. « Selon nos calculs, jusqu’à 120 000 emplois sont suspendus dans le secteur à l’échelle nationale. Un chiffre important, mais ce n’est pas qu’une question de chiffres, qui peuvent varier d’une analyse à l’autre. Ce sont les solutions qui manquent – a expliqué Rocco Palombella lors d’un entretien avec La Repubblica.
Le secrétaire de l’Uilm a ensuite évoqué le fait que la conscience institutionnelle fait défaut sur ce qui se passe et ce qui va se passer et comment la discussion a commencé avec le gouvernement et avec Stellantis n’a donné aucun signal dans ce sens : « Il me semble qu’il y a une méconnaissance de ce qui va arriver au secteur automobile dans les années à venir, tant au niveau politique qu’industriel. Et lorsque c’est le cas, ce sont généralement les travailleurs qui paient la facture la plus lourde. Alors qu’à Strasbourg les parlementaires européens se livraient au vote final, nous étions au ministère de l’Entreprise et du Made in Italy pour la table Stellantis. Au centre de la discussion se trouvait justement le passage à l’électricité, la remodulation des incitations, les projets industriels. Cependant, nous n’avons reçu ni du gouvernement ni du principal constructeur opérant en Italie ce qu’ils veulent faire et comment.
Palombella lui-même essaie alors de donner une solution au problèmeévoquant quelles pourraient être les mesures à prendre pour préparer le secteur à la transition : «Je suis pour des mécanismes qui conduisent à une réduction du temps de travail, pour le même salaire. Les expérimentations ne manquent pas, même chez Toyota, en Suède et dans les sites bolonais où sont produits les chariots élévateurs, les heures de travail ont été réduites. Une intervention qui pourrait être temporaire, avec le soutien de l’État, liée à des périodes de formation ou de reconversion des travailleurs.