Surprise : l’utilisateur type de l’autopartage est un homme et loue une voiture tout au long de la semaine, surtout après les heures de travail. La voiture partagée reste avant tout un choix de mobilité masculine (64 % du total), de plus en plus populaire non seulement chez les jeunes, alors que l’on constate une baisse importante des usagers âgés de 18 à 25 ans (de 25 % à 15 %), restant stable le d’autres groupes d’âge avec l’augmentation conséquente des utilisateurs de plus de 55 ans.
L’analyse d’Aniasa
Il s’agit de la première analyse fournie par Aniasa – l’association qui représente le secteur des services de mobilité au sein de Confindustria – concernant les données sur l’autopartage. Le jeune public (18-35 ans) représente donc désormais un peu moins de la moitié du public total, avec une majorité dans les tranches seniors. Du point de vue de l’utilisation hebdomadaire, la répartition reste constante entre les différents jours de la semaine, chacun des sept jours conservant une incidence de 13-14% et dans les différentes tranches horaires, avec un pic seulement entre 4 et 9 pm , quand 31% des locations totales sont enregistrées.
Des loyers divisés par deux par rapport à 2019
Mais au-delà des gammes d’usage, la situation de l’autopartage est encore loin de son âge d’or, avec un parc de véhicules divisé par deux ainsi que le nombre de locations. En 2022, les 5 600 000 locations ont été dépassées, un chiffre positif si on le compare à l’année précédente (+3,1%, après 2 ans de baisse), mais encore loin des 13 millions atteints en 2019. Le nombre reste sensiblement stable d’abonnés au service (près de 2,5 millions) et utilisateurs actifs (280 000 utilisateurs ayant loué au moins une fois dans les 6 derniers mois), témoignant à quel point ce secteur est désormais reconnu dans le panorama de la mobilité urbaine.
3000 voitures il y a moins de 4 ans
La flotte active est tombée à environ 3 600 voitures contre 6 500 en 2018-2019. Une situation également due aux difficultés croissantes d’approvisionnement des véhicules auprès des constructeurs et aux problèmes de disponibilité des pièces de rechange, qui obligent les voitures accidentées à de longs arrêts en atelier, avec une charge importante pour les opérateurs. Enfin, environ 80 % de la flotte est concentrée dans les deux grandes villes italiennes, Rome et Milan, avec respectivement 1 100 et 1 600 véhicules, avec une part croissante de véhicules électriques. « La durabilité économique du service est aujourd’hui problématique tant pour les petits que pour les grands opérateurs », a déclaré le président d’Aniasa Alberto Viano. « Ce qui manque, c’est une politique plus tournée vers l’avenir et responsable de la part des institutions et notamment des administrations locales des grandes villes ».