Il est frappant que l’on parle beaucoup ces jours-ci de deux pilotes dont l’âge cumulé atteint celui de Daniele Audetto, une légende du sport automobile qui, comme Albano, a fêté ses vingt ans de poker il y a une vingtaine de jours. Plus précisément, on parle de Lewis Hamilton en remplacement possible de Charles Leclerc chez Ferrari du futur proche et Fernando Alonso en outsider pour le prochain GP de Monaco. Une course qui, soit dit en passant, a perdu son aura magique depuis que la F1 a également augmenté le droit d’engagement pour la Principauté, en demandant apparemment l’addition directement au palais. Mais c’est une autre histoire.
Ils parlaient de Hamilton dans Ferrari et je rejoins le chœur des experts, me limitant à aligner quelques faits. Donc, le scoop est lancé par le « Daily Mail », sur le site Web duquel, hier encore, une histoire d’hommes allemands qui ne savent plus faire pipi debout a été mise en évidence. Le fait qu’ils soient cafonal ne veut pas dire qu’ils sont mal informés, mais J.McEvoy, L’auteur de l’article (celui sur Lewis, pas le pipi) il a toujours nourri une haine parfaitement réciproque envers Toto Wolff. Je le sais parce qu’il (Toto) me l’a dit. Maintenant, il ne fait aucun doute que la publication d’une telle histoire aujourd’hui fait plus de mal à Mercedes qu’elle ne fait de bien à Lewis. Mais ce ne serait pas la première fois que le journalisme de Sa Majesté Charles III prend le parti des compatriotes. C’est arrivé avec Button (« Jenson, qu’est-ce que ça fait d’être le meilleur pilote du monde et l’objet de jalousie ?”) puis juste avec Hamilton (« Lewis, qu’est-ce que ça fait… » voir au dessus). Je me souviens d’un de ces Soloni s’en tenir avec une énorme connaissance des faits au passage de Ham de McLaren à Mercedes : « Il a choisi l’argent, il a perdu sa carrière”. En fait.
Ma devenant la bombe : Est-il vrai que Ferrari s’intéresse à Lewis ? Oui, même dans le passé, mais beaucoup plus à Rosberg (il y a sept ans). Est-il plausible que le contact ait eu lieu directement avec John Elkann ? Oui, et ce ne serait pas la première fois. Mais cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas parlé, par exemple, du Mans. Est-il judicieux d’engager un coureur qui fêtera ses 39 ans en janvier prochain ? Noncar les années 90 sont révolues depuis longtemps et avant de penser à une star multi-championne il faut mettre en place une voiture multi-rapide, dans le sens où elle doit aller vite dans toutes les conditions et pas seulement quand on ouvre la fenêtre du pneu. Est-il juste d’investir dans un pilote qui vaut plus de 40 millions par an et non dans le développement de la monoplace ? Ce sont deux postes différents, le premier indépendant du plafond budgétaire ; et en tout cas, Ferrari a également dépensé cet argent avec Vettel. Toutes ces rumeurs rentrent-elles dans le tableau des maux de ventre de Leclerc ? Eh bien, que dites-vous? je dis juste que Ferrari a déjà sa star à domicile.
Just Charles est né à Monaco à l’époque où Fernando Alonso il a essayé, en alternance, de terminer ses études secondaires. Incroyable qu’aujourd’hui ils soient cités presque au pair comme une alternative crédible à la puissance excessive de Red Bull. Cependant, il y a deux pages controversées dans le livre de souvenirs monégasques de Fernando. Le premier est quand, en 2015, il a renoncé à courir le GP avec McLaren (qui a sorti Jenson Button de la naphtaline) pour tenter sa chance à l’Indy 500. Et puis il y a un épisode précédent, qui marque maintenant son dixième anniversaire. Dans cette édition 2013, à partir d’un certain point, Fernando est devenu Frenando et a également laissé Adrian Sutil le dépasser (à Montecarlo !) en terminant septième avec Ferrari. Dans la chaleur, il a expliqué que se considérant dans la lutte pour le championnat du monde il n’avait pas voulu prendre de risques et a en effet critiqué la conduite agressive d’un certain Sergio Perez (maddài). A froid, il s’est avéré que le risque était différent et plus important. Massa, dans l’autre Ferrari, avait chuté deux fois avec une panne qui, selon l’équipe, était liée à la suspension avant. Celui qui a raconté l’histoire l’a fait avec une certaine gêne, car apparemment le problème était lié à un composant mal monté (à l’envers). Quiconque a eu la patience de lire mon livre sur Vettel sait que ces choses peuvent arriver, et en fait il y a eu un rappel quatre ans plus tard à Austin. Parfois, pour faire des économies, le travail des garçons dans les fosses est compliqué, alors qu’une plaque asymétrique aurait peut-être suffi au lieu d’une marquée au feutre. Des choses qui arrivent : et pas seulement chez Ferrari.
PS : Ça n’a rien à voir, je sais, mais dimanche j’ai tiré un peu de consolation de la bosse d’Imola (et de la tragédie des villes alentours) en regardant Alex Palou conquérir une pole historique à Indy. Peut-être qu’Alonso l’enviait, dans cette circonstance.