Le meilleur départ des 24 Heures du Mans depuis des temps immémoriaux. Tout se passe dans le premier quart de course, avec des duels, des défis stratégiques, de la pluie, des accidents et la Safety Car pour sans cesse révolutionner le classement. Avec l’arrivée de la nuit, la course continue de voir Ferrari et Toyota en tête du classement, avec la Porsche Penske #75 confortablement troisième. En général, cependant, le grand équilibre de rythme entre toutes les Hypercars laisse de plus en plus présager une élimination au Mans, où le vainqueur sera celui qui restera à l’abri du moindre inconvénient.
Hypercars : les six premières heures
Au drapeau vert la course est immédiatement neutralisée suite à l’impact de Jack Aitken contre les barrières, forçant l’entrée des Safety Cars. Course compromise pour le Cadillac Action Express #311, qui cumule plus de 16 tours de retard. Lorsque les hostilités ont repris, les Toyota, parties en pneus tendres, ont pris l’avantage sur les Ferrari parties en pneus moyens, mais au fur et à mesure que les tours s’écoulaient et que le tronçon de piste initialement humide séchait, les 499P ont commencé à rattraper leur retard. Difficile de tirer des conclusions sur le rythme des deux protagonistes attendus, sachant que le premier quart de course a été conditionné par des neutralisations à répétition.
Sébastien Bourdais au volant de la Cadillac n°3 est impliqué dans un accident avec deux GTE, la Ferrari n°21 d’AF Corse et l’Aston Martin n°55 de GMB Motorsport. Les deux Gran Turismo ont le plus mal, perdant toute chance de victoire, tandis que la Cadillac Dallara reste dans le tour de tête. Au bout d’environ trois heures, la pluie est revenue sur la Sarthe, provoquant de nombreux aquaplanings dans les virages Porsche. Dans le tourbillon du changement de pneus la Peugeot #94 prend les devants, qui sur le sec affichait encore un rythme pas loin de la concurrence. En revanche, regret pour la 9X8 jumelle, la n°93, avec Jean Eric Vergne qui file sous la Safety Car à Mulsanne sur une piste humide, s’enlise dans le sable et perd deux tours.
Lors du énième retour aux stands de la voiture de sécurité, la Peugeot #94 perdait la tête, ayant repoussé au plus tard le retour en pneus slicks, mais parvenait tout de même à rester dans la lutte pour les toutes premières positions. Il se retrouve incroyablement aux commandes le Porsche Hertz Jack a commencé par l’arrière, mais Yfei Ye a heurté le mur dans les virages Porsche, endommageant l’arrière. Les réparations ont coûté quatre tours à la n°38 et, inévitablement, la tête.
Hypercars, à quoi s’attendre
Etablir un classement après six heures est impossible, étant donné que toutes les équipes sont sur des stratégies complètement décalées en matière de ravitaillement. Les deux Ferrari voyagent côte à côte, suivie d’une vingtaine de secondes par la Peugeot #94, alternant en tête de la course avec les deux Toyota en fonction du retour aux stands. Les voitures à pleine vitesse sont encore oyyo, y compris les deux Cadillac officielles et la Porsche #75. Drame pour le Glickenhaus #709, avec un rythme respectable dans le tour de tête jusqu’à 22h où une panne technique l’oblige à ralentir sur les Hunaudières. Regret également pour le problème technique survenu avant le départ de la voiture sœur n°708, immédiatement reléguée à un tour de retard.
Les deux Porsche Penske accusent également un retard. La n°6 souffre d’une crevaison du pneu arrière droit, tandis que la n°5 a connu des moments de panique, avec une perte momentanée de puissance. La Peugeot n°93 est à deux tours de retard, tandis que Vanwall montre de profonds écarts de rythme, sans accuser de problèmes techniques. Dans l’ensemble, cependant, il y a un bon équilibre de rythme entre toutes les voitures, en particulier entre Toyota et Ferrari.
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Comme en catégorie reine, même en catégorie intermédiaire le classement continue d’être bouleversé par des ravitaillements répétés à des heures alternées. Ils alternent dans les premières positions le WRT #41 à Deletraz-Kubica-Andrade, la #23 United Autosport de Pierson-Blomqvist-Jarvis et la #28 Jota de Rasmussen-Hanson-Fittipaldi. Le positionnement de la Compétition Inter Europol #34 était également bon, alors que les deux Alpines ont longtemps mené la première partie de course, affichant un rythme encourageant. Enfin, AF Corse commande le classement Pro/Am.
GTE-Am
Entrez immédiatement en scène dans la catégorie Gran Turismo. Le super favori Corvette est contrainte à un arrêt imprévua pour le remplacement de l’amortisseur avant droit, perte de deux tours. Une remontée improbable mais pas impossible s’amorce pour les Américains, si bien qu’après six heures le retard est déjà tombé à un tour. A noter également l’accident dans la partie finale du circuit qui a impliqué la Porsche n°60 d’Iron Lynx et la n°16 de Proton Competition, toutes deux hors course. Drame, enfin, pour la Richard Mille Ferrari #83, contraint à l’abandon après un aquaplanage dans les virages Porsche. Avec l’arrivée de la nuit, la Porsche n°85 des Iron Dames, la n°911 de Proton Compétition et la Ferrari n°54 d’AF Corse se sont succédées aux premières places.