Pour comprendre ce qu’est les 24 Heures du Mans, il faut en faire l’expérience. Des émotions indescriptibles sont vécues dans l’un des événements sportifs les plus importants au monde, qui brille à nouveau avec l’afflux récent de constructeurs. Voir le défilé des Hypercars sur la piste est un régal pour les yeux, mais tout autant admirer ceux qui regardent la course. On rencontre en France une culture automobile complètement différente de celle que l’on respire dans les Grands Prix de Formule 1, faisant de la classique sarthoise un événement à vivre à 360°.
Une fête continue
Avec l’arrivée de Liberty Media, la Formule 1 a de plus en plus enrichi le cadre entourant le Grand Prix avec des stands, des scènes, des simulateurs et des grandes roues. Cependant, rien ne se compare à ce que vous pouvez vivre au Mans. Les organisateurs du marathon français profitent pleinement des possibilités offertes par les immenses espaces à l’intérieur du circuit de 13 kilomètres, le transformant en parc à thème par excellence pour tous les passionnés de sport automobile.
Les 24 Heures du Mans deviennent ainsi un événement même s’il n’y a pas de course en piste. L’intérieur du circuit ressemble à un musée à ciel ouvert, une foire où l’on peut admirer des centaines de voitures exposées, glorieux vainqueurs du passé et concepts futuristes tournés vers l’avenir. Il y a un risque de se perdre entre les innombrables stands que l’on peut visiteralternant avec des bars où la fête ne s’arrête jamais, avec des écrans géants toujours allumés pour se tenir au courant de la course tandis que l’ambiance s’emplit du vacarme des moteurs en action.
Un public différent
Aux 24 heures de la Sarthe il y a une autre ambiance. On a l’impression d’être entouré d’un public toujours fidèle aux écuries respectives, mais moins porté à applaudir que ce que l’on voit dans les Grands Prix de Formule 1. Le climat d’endurance est plus axé sur la course dans son ensemble, sur la passion pour l’automobile en général et profiter de toutes les attractions entourant l’événement. Au Mans, on ne fait pas que vivre la coursemais on fait des pauses pour se retrouver dans les bars et rire ensemble, avec un œil – et une oreille – toujours tournés vers ce qui se passe sur la piste.
Le climat que vous respirez la nuit sur l’hippodrome est décidément surréaliste. Les rues sont forcément moins fréquentées, beaucoup se ressourcent sous la tente dans des campings à perte de vue où les barbecues, la bière et la musique ne manquent pas. D’autres encore continuent de faire la fête dans les nombreux points où les haut-parleurs jouent de la musique toute la nuit, tandis qu’il y a ceux qui, non loin de là, essaient de dormir allongés sur l’herbe. Bien sûr il n’y en a pas les passionnés d’inox, qui même la nuit s’accrochent aux clôtures pour admirer le charme de la course dans le noir. L’hippodrome ne cesse jamais de vivre, avec des gens qui entrent et sortent des tourniquets du coucher du soleil jusqu’à l’aube.
L’événement de l’année
Les 24 Heures du Mans sont un rendez-vous que tout passionné de sport automobile se doit de vivre. Un hymne à la vie, où on exalte sa passion sans aboutir à l’obsession, tout en profitant des autres plaisirs que l’on peut éprouver à l’hippodrome. Rien ne peut reproduire l’expérience du Mans, mais les 6 heures de Monza, la prochaine manche du WEC à la mi-juillet, peuvent être une bonne occasion d’y goûter. On espère un Autodrome à guichets fermés pour le marathon de la Brianza, attirant à la fois des passionnés d’endurance et un public néophyte, intrigué par cette merveilleuse discipline.