Pour de nombreux fans en Italie et dans le monde, le Ferrari, plus qu’une équipe à encourager, c’est une vraie religion à laquelle croire. Depuis 2019, cette religion a eu un nouveau prophète, un pilote qui, entre hauts et bas, victoires et défaites, erreurs et malheurs, a su se tailler une place à part dans le cœur de millions de passionnés. La référence est à Charles Leclerc, le jeune talent qui a grandi à la Ferrari Driver Academy et qui, selon la grande majorité des supporters rouges, est désormais « prédestiné » à ramener le titre mondial à Maranello. Un pilote avec les qualités de Leclerc est évidemment l’objet d’une cour rapprochée même par des équipes rivales, surtout le Mercedesmais le #16 a un contrat qui le lie au Cavallino jusqu’à fin 2024 et ne semble pas disposé à quitter l’équipe qui a d’abord parié sur lui.
En revanche, l’histoire entre Leclerc et Ferrari dure depuis de nombreuses années, depuis le regretté Jules Bianchi, ami et mentor de Leclerc, faisait partie de l’école des jeunes talents de Maranello. Le destin de Bianchi, courir et gagner avec la monoplace rouge, a été accompli par son jeune compatriote et héritier. Bianchi lui-même avait été le premier à accompagner un Leclerc alors adolescent devant les grilles d’entrée de Maranello. « Mon premier souvenir de Maranello était avec Jules. Il a fait une séance photo et il a essayé de me faire entrer avec lui, mais ça n’a pas marché, alors j’ai dû attendre dehors. Mais c’est là que j’ai réalisé que toute la ville était dédiée à Ferrari» raconte Leclerc dans le livre Le Prodigeune biographie écrite par Rémi Boudoul.
« Je me suis assis dehors sur le parking pendant deux heures – ajoute la star actuelle du Cheval Cabré – essayant d’imaginer à quoi ressemblait l’intérieur du bâtiment. Dans ma tête, j’ai imaginé quelque chose comme Charlie et la chocolaterie avec les Umpalumpas qui courent partout ». Un fantasme, celui de connaître l’intérieur de Maranello, qui est désormais devenu une agréable routine pour Leclerc. Dans l’espoir de pouvoir vivre au plus vite les émotions d’une fête mondiale dans la ville rouge.