Melbourne 2022, la dernière illusion de Leclerc
C’était un Charles Leclerc souriant, plein d’espoir, qui ne l’a pas dit mais a vu son rêve commencer à se réaliser. Il ne faut pas remonter trop loin avec la machine à remonter le temps, mais il y a un an. C’était toujours Melbourne et c’était toujours le 10 avril. Ce n’était pas le lundi de Pâques mais le dimanche des Rameaux. Victoire, pole position, meilleur tour en course, toujours en tête du Grand Prix, premier et jusqu’à présent seul Grand Chelem de sa carrière.
La fin d’un rêve
Le triomphe de Melbourne aurait pu être le tremplin définitif pendant une saison en tant que protagoniste absolu, c’était plutôt la dernière illusion de Leclerc. Qui a vu les 46 points de Max Verstappen s’effondrer dimanche après dimanche, entre quelques erreurs de pilotage, quelques soucis de fiabilité et trop de maladresses stratégiques qui ont finalement mis à mal la confiance entre Mattia Binotto et le top management de Ferrari.
Les débuts difficiles avec le SF-23
Peut-être cependant que 2022 a aussi mis à mal certaines certitudes chez Leclerc. C’est un garçon aux yeux éloquents : s’il est tendu, ça se voit à son regard, pas besoin de mots. Ces expressions désolées dans les tests, lors d’une conversation avec David Sanchez, ont dit la vérité qu’elles valaient plus qu’une explosion à propos d’une voiture qui est certainement née pire que Red Bull et qui est actuellement même la quatrième force. C’est une spirale négative qui vous amène à fermer la porte au nez de Stroll, au cri deIci et maintenantessayant un dépassement très risqué en raison des temps et des méthodes car pour le moment il n’y a pas de confiance avec le SF-23.
Bref, d’ici un an, on voit le «La face cachée de Leclerc» après avoir apprécié l’expression la plus aboutie, Charles se voyant contraint de demander aux fans de ne plus le déranger à son domicile de Monte-Carlo. Qui sait s’il y a un an, il aurait fait le même poste. Bien sûr, si cet appel sert à lui redonner la sérénité, qu’il en soit ainsi. Le meilleur Leclerc sert non seulement Ferrari, mais aussi sa carrière et la Formule 1.