Aussi Confindustrie Énergie attaque les voitures électriques. Ou plutôt, il s’en prend à ceux qui soutiennent une approche mono-technologique de la mobilité du futur en arguant que l’électrique est le seul moyen viable de réduire les émissions polluantes des véhicules. La thèse soutenue par le président de l’organisation, Giuseppe Ricci, est commune à bien d’autres points de vue de dirigeants automobiles, Carlos Tavares de Stellantis et Akio Toyoda de Toyota avant tout : l’objectif est univoque et celui de décarboner la mobilité, mais la technologie des solutions sur lesquelles s’appuyer pour atteindre cet objectif doit être plus d’un.
« La réduction à zéro des émissions du secteur des transports reste l’objectif à atteindre, mais les politiques idéologiques non soutenues par des plans industriels concrets et des analyses de durabilité des investissements ne font que risquer nuire à la compétitivité du secteur automobile, suivi du secteur de l’énergie – a expliqué Ricci à l’occasion d’un événement organisé par le Parlement européen – L’approche « mono-solution » consistant à se concentrer exclusivement sur la mobilité électrique, vers laquelle la Commission européenne s’oriente, en plus d’être plus risquée et technologiquement immature dans les secteurs des transports dits « difficiles à abbé », ne considère pas insoutenabilité sociale et économique de la transition, risquant de ne faire qu’alimenter une crise du système industriel et énergétique européen ». La référence du numéro un de Confindustria Energia est clairement à la disposition proposée par la Commission européenne qui interdit à partir de 2035 la vente de véhicules neufs propulsés par des moteurs à combustion interne sur tout le Vieux Continent.
« La stratégie européenne à adopter doit s’appuyer sur une approche holistique qui prévoit, conformément au principe de neutralité technologiquel’adoption de toutes les solutions renouvelables et bas carbone, en synergie et complémentarité les unes avec les autres Ricci a conclu. En Italie, nous avons développé des technologies et une excellence pour la production de produits énergétiques durables, tels que les biocarburants et autres carburants à faible émission de carbone. Nos efforts visent alors à valoriser l’utilisation du gaz, sous ses formes bio-renouvelables, tant pour le transport routier que maritime, ainsi qu’à décarboner la partie de l’industrie qui ne peut pas utiliser l’électricité seule. Tout cela en utilisant l’infrastructure existante. Il semble nécessaire préserver la compétitivité des chaînes d’approvisionnement technologiques italiennes“.