C’est le chaos au niveau européen en ce qui concerne le monde automobile. Après des semaines de discussions sur l’arrêt de la vente de voitures à moteur diesel et essence à partir de 2035, avec le report ultérieur du vote final, la réglementation Euro 7 s’est également retrouvée au centre de la tempête, avec un groupe de pays dont l’Italie également prêt à bloquer les nouvelles normes qui devraient entrer en vigueur en 2025. Lors du sommet des sceptiques sur les normes anti-pollution, une position claire a émergé vers l’Euro 7, avec le ministre des Transports de la République tchèque Martin Kupka qui il a promu l’initiative à Strasbourg pour être le porte-parole de la position de certains États.
Préoccupations concernant les normes Euro 7
« Les nouvelles normes Euro 7 sont irréalistes et nous aimerions pouvoir les changer dans les mois à venir. En outre, nous sommes également préoccupés par l’effet négatif potentiel sur l’environnement, car avec la hausse du coût des voitures, ils ne seront pas propices à la modernisation des flottes. Moins de gens pourront se permettre de changer de voiture. La proposition est contre-productive, elle doit être modifiée dans les mois à venir car elle nécessite une action irréaliste. L’Union européenne a tenté de défendre la décision prise, sans pour autant exclure la possibilité de trouver une solution commune : « La précédente réglementation Euro 6 date de 2012 », porte-parole de Sonya Gospodinova. « Depuis, l’industrie s’est adaptée, il y a eu une évolution : les entreprises sont déjà très proches des niveaux d’ambition de l’Euro 7, et la Commission en a tenu compte lors de l’élaboration de la proposition, qui est ambitieuse mais réaliste.
Europe centrale, l’Italie forme un mur
Cependant, les instances communautaires elles-mêmes ont voulu tendre la main aux « États dissidents », essayant de rassurer davantage ceux qui ne seraient pas convaincus par la réglementation Euro 7 : « Nous sommes prêts à clarifier les préoccupations exprimées par les pays membres, avec lesquels nous sommes engagés dans une collaboration étroite et constructive. Il est encore prématuré de commenter le résultat des discussions en cours ». La position de l’Italie est claire qui, après avoir pris le parti de l’interdiction de vente d’endothermiques depuis 2035, s’attaque également aux nouvelles normes Euro 7, avec le ministre des Transports Matteo Salvini : « Le gouvernement italien est fermement opposé au règlement Euro 7. La proposition est contre-productive et il est nécessaire de la modifier dans les mois à venir, car elle nécessite des actions irréalistes ».