Un final de film spectaculaire, destiné à rester dans l’imaginaire collectif, fascinant peut-être les nouvelles générations pour lesquelles la F1 a commencé à exister grâce à la série télévisée sur Netflix « Conduire pour survivre ». Dans le même temps, cependant, si le championnat finira au tribunal comme il semble à la lumière de l’intention de faire appel de la décision des commissaires exprimée par Mercedes, alors il y a quelque chose de gros qui ne fonctionne pas. Voici quelques extraits de l’éditorial du directeur de FormulePassion.it présent dans l’édition d’aujourd’hui de Le Corriere dello Sport. Le fil conducteur est celui qui voit la régulation toujours tournée vers l’usage et la consommation du salon, d’un salon dans lequel les grands constructeurs automobiles pourraient ne plus vouloir investir au vu d’une tendance visant à bouleverser les certitudes en faveur du public.
Si les règles changent selon le spectacle
« […] Max Verstappen à Abu Dhabi est champion du monde […] mérité, mais avilie par un conditionnement qui n’a rien à voir avec le sport. Avec les juges dont le jugement change d’une race à l’autre, ou même au sein de la course elle-même, dans une tentative louable de maintenir l’intérêt du public élevé. Des yeux bienveillants qui n’hésitent pas à privilégier l’agressivité des pilotes, s’appuyant sur les niveaux de sécurité des monoplaces actuelles et sur les caractéristiques des circuits où il n’y a pas de différence entre intérieur et extérieur. Une sorte de Liberty Violence dont Max Verstappen est le porte-drapeau […] Un championnat du monde ne mérite pas de finir en rampant derrière une berline ambulante, et donc la Safety Car, ignorant les règles, s’efface […] Un championnat du monde condensé en un tour c’est la cerise sur le gâteau, impossible de laisser passer une si délicieuse opportunité […] Preuve cependant que la réglementation pour la Liberté est un outil pour transformer n’importe quel événement en source de divertissement […] Mais si le public applaudit, les protagonistes lèvent le nez […] Surtout les gros constructeurs […] Mais aussi pour cela la Liberté a sa recette : distribuer des faveurs et des certitudes de réussite sous la pluie. […] D’ailleurs : je pense que l’année prochaine ce pourrait être le tour de Ferrari ».