Les divisions au sein de l’Union européenne concernant l’avenir de la mobilité et du secteur automobile se creusent. Le sommet qui s’est tenu hier à Strasbourg entre les pays opposés à l’approbation définitive de l’arrêt de la vente de voitures à moteur essence et diesel à partir de 2035 a vu les États présents, dont l’Italie, prendre une position claire également vis-à-vis de la nouvelle réglementation 7 euros qui devrait entrer en vigueur à partir de 2025. Notre pays s’y est expressément opposé, le jugeant irréalisable mais surtout irréaliste.
La position de l’Italie
Extérioriser le « non » décisif de l’Italie Matteo Salvini, ministre des Transports présent au sommet de Strasbourg avec ses homologues d’Allemagne, de Pologne, du Portugal, de République tchèque, de Roumanie, de Slovaquie et de Hongrie, a demandé une révision rapide des nouvelles normes : « Le gouvernement italien est fermement opposé au règlement Euro 7. La proposition est contre-productive et il est nécessaire de la modifier dans les mois à venir, car elle nécessite des actions irréalistes ». Un front de plus en plus large qui barre la route à la Commission européenne qui a désormais un deuxième problème à régler. Cependant, les représentants des institutions de l’UE eux-mêmes ont voulu souligner l’importance de la direction prise.
L’Union européenne défend l’Euro 7
« La précédente réglementation Euro 6 date de 2012 », a expliqué la porte-parole Sonya Gospodinova. « Depuis, l’industrie s’est adaptée, il y a eu une évolution : les entreprises sont déjà très proches des niveaux d’ambition Euro 7, et la Commission en a tenu compte lors de l’élaboration de la proposition, qui est ambitieuse mais réaliste. Nous sommes prêts à clarifier les préoccupations exprimées par les pays membres, avec lesquels nous sommes engagés dans une coopération étroite et constructive. Il est encore prématuré de commenter le résultat des discussions en cours ».