Les 24 Heures de Daytona ont donné le coup d’envoi de l’ère hybride IMSA, avec les débuts en compétition des LMDh, protagonistes de la catégorie GTP, qui dans environ un mois participeront également au Championnat du monde grâce à Porsche et Cadillac. Le marathon de Floride a vu les deux Acura-Oreca prendre un une-deux qui n’a jamais été remis en cause, exprimant une supériorité que, pourtant, personne n’a attribuée à une BoP déséquilibrée. Les quatre constructeurs présents à Daytona se sont en effet vu attribuer une Balance de Performance identique en termes de paramètres. Cela a été possible grâce à une régulation déjà très efficace pour équilibrer les performanceslimitant la traction à l’essieu arrière uniquement, plafonnant la puissance maximale et réduisant la plage des valeurs de traînée et d’appui possibles.
Jonathan Diuguid, directeur général de Porsche Penske, a confirmé que le BoP faisait rarement l’objet de discussions dans le paddock de Daytona : « Honnêtement, je pense que la formule LMDh et GTP fait un excellent travail pour imposer une fenêtre serrée dans l’ensemble. J’ai entendu les déclarations des autres constructeurs, con les gens qui se soucient de moins en moins de l’équilibre des performances. Je pense que c’est vrai et authentique. La puissance et le poids sont similaires, tandis que la fenêtre aéro réglementaire est assez étroite. Je pense que les déclarations des équipes ont été tout à fait authentiques sur le fait que la BoP est moins qu’une conversation et que nous voulons tous ce genre de course. »
Cependant, l’équilibre atteint en championnat IMSA ne sera pas aussi simple à reproduire en WEC, pour lequel les maisons s’attendent à un BoP légèrement différent, également en raison de différences dans les critères d’homologation aérodynamique. De plus, dans le championnat du monde, les LMDh affronteront les Hypercars, dont certaines seront hybrides et à traction intégrale, tandis que d’autres n’auront que le moteur à combustion interne agissant sur les roues arrière. Enfin, déjà en 2022, on a vu comment Peugeot et Toyota, identiques dans les spécifications en ce qui concerne la disposition du groupe motopropulseur et des pneus utilisés, étaient soumis à des paramètres différents, soulignant à quel point l’équilibre des performances est plus qu’une simple équivalence de technologie. Depuis, cependant, les différents bâtisseurs se sont regroupés pour renforcer les critères qui sous-tendent les choix de la BoP, dont on espère que l’on pourra déjà voir les bénéfices à Sebring.