Les réglementations sur la prochaine génération d’unités de puissance continuent d’être discutées. En 2026, la Formule 1 connaîtra un tournant automobile important, avec une augmentation significative de la puissance électrique, qui passera à près de trois fois les valeurs actuelles, mais surtout avec le développement de carburants alternatifs à impact neutre en dioxyde de carbone et en gaz à effet de serre. . En revanche, le MGU-H disparaîtra des unités de puissance, le deuxième moteur-générateur électrique couplé directement à l’unité de turbocompresseur. Activé par la turbine, à son tour mise en mouvement par les gaz d’échappement, le MGU-H permet de récupérer l’énergie thermique normalement dispersée dans l’échappement, en la convertissant sous forme électrique pour recharger la batterie.
Claudio Lombardi, ancien chef du département des moteurs Ferrari avec un passé important également chez Lancia, a récemment analysé dans les pages de FormulaPassion.it les différents aspects de la réglementation 2026. Tout en appréciant certains points, notamment l’approche avec le plafonnement des flux d’énergie et le passage aux carburants alternatifs, Lombardi a sévèrement critiqué la suppression du MGU-H : « Par contre, ce qui est très négatif et que je conteste vivement, c’est la suppression de la MGU-H. La Formule 1, la plus haute expression de la course automobile pouvant avoir un impact sur la mobilité standard, renonce à la recherche de la récupération de l’enthalpie des gaz d’échappement. Je suis complètement contre, considérant également que nous sommes à un pas de l’application massive d’appareils de ce type, qui ont été empruntés comme idée à la Formule 1. Je refuse de penser qu’un constructeur comme Audi n’aurait pas réussi à quelques années pour atteindre les niveaux de la concurrence, surtout avec une réglementation aussi contraignante. Si seulement le MGU-H avait été le problème, tous les participants auraient pu être placés sur un pied d’égalité en 2026 et laisser alors ouvertes les évolutions de chacun sur ce volet. D’un point de vue technique, c’est quelque chose de négatif”.
Grâce également à l’utilisation du MGU-H, les récents moteurs à combustion de Formule 1 sont passés d’un rendement d’environ 32-33 % des derniers V8 atmosphériques jusqu’à approcher le 50% avec les V6 turbocompressés. La suppression du deuxième moteur-générateur entraînera inévitablement une perte d’énergie, car une partie de la chaleur résiduelle à l’échappement ne sera plus récupérable. « Je continue d’insister sur les performances du moteur, ce qui implique qu’il ne faut pas rejeter inutilement de l’enthalpie dans l’échappement »continue Lombardi. « Nier la possibilité de maintenir MGU-H signifie que l’énergie est gaspillée, ce qui va à l’encontre de tout ce dont nous parlons dans le monde d’aujourd’hui, où nous essayons d’économiser de l’énergie. Un règlement interdisant la MGU-H est ridicule et contraire aux principes des commissions de la communauté européenneainsi qu’un facteur qui pourrait décréter l’arrêt anticipé du moteur thermique », conclut l’ingénieur.