Le marché automobile italien continue de croître. En février – selon les données du ministère des Transports – les inscriptions étaient de 130 365, 17,5% de plus qu’au même mois de 2022. Au cours des deux premiers mois de l’année, un total de 258 689 voitures ont été vendues, avec une augmentation de 18,2% par rapport à la même période l’an dernier.
Après le vote favorable du Parlement européen al interdiction de la vente de voitures neuves à moteur endothermique à partir de 2035en attendant le vote du Conseil européen, qui s’annonce controversé, Michele Crisci, présidente de l’UNRAE, l’association qui représente les constructeurs automobiles étrangers en Italie, a réaffirmé : « L’industrie automobile est prête à relever le défi du zéro émission en appliquant le principe de neutralité technologique. Mais cet objectif ne peut être atteint que par une coordination stable et planifiée entre l’industrie, le marché et les institutions et par le soutien nécessaire ». Sans ces conditions, l’Italie risque de devenir l’arrière en Europe et de devenir un pays de seconde classe, avec de graves problèmes industriels et d’emploi : « L’industrie italienne doit être défendue et relancée non par des actions protectionnistes, même de nature commerciale, mais en créant les conditions pour la mettre technologiquement au niveau des autres entreprises européennes et mondiales. Notre pays ne mérite pas de perdre cette opportunité de croissance et de développement », souligne Michèle Crisci.
Sur la base des éléments disponibles – d’après Gian Primo Quagliano, président du Centro Studi Promoter – on peut supposer que la reprise en cours se poursuivra et que, par conséquent, le marché pourrait clôturer 2023 autour du niveau indiqué par le Centro Studi Promoter lors de sa conférence de presse du 26 janvier, c’est-à-dire à 1 500 000, mais le rendez-vous avec la normalité pour le marché automobile est encore loin. Et cela signifie que la flotte de véhicules est vouée à vieillir encore avec tout ce que cela implique en termes de sécurité routière et de pollution.
L’image qu’il peint, cependant, est tragique Paolo ScudiériPrésident de l’ANFIA : « Malgré le début positif de 2023 – explique-t-il – le scénario pour le secteur automobile dans son ensemble – déjà affecté par les hausses des prix de l’énergie, l’inflation, la crise des semi-conducteurs et de la logistique – reste très difficile, même face aux conséquences possibles de la propositions réglementaires actuellement en discussion au niveau européen. La récente proposition de règlement sur les nouvelles normes Euro 7 pour les véhicules légers et lourds – qui s’ajoute au règlement récemment révisé sur la réduction des émissions de CO2 des voitures et des camionnettes, dont nous suivons de près le processus d’approbation, avec la réunion du Coreper prévue pour le 3 mars prochain, et la proposition de révision du règlement européen sur la réduction des émissions de CO2 des véhicules industriels – est en effet incongrue et extrêmement lourde pour la chaîne d’approvisionnement ».