Quelques jours se sont maintenant écoulés depuis l’annonce officielle du nouveau directeur de l’équipe Ferrari pour la saison 2023, mais le monde de la F1 semble encore tourner en grande partie autour des événements internes de l’équipe du Cheval Cabré. L’adieu de Mattia Binottoque les dirigeants de Maranello ont décidé de remplacer par l’ancien patron d’Alfa Romeo Frederic Vasseur, a suscité des réactions mitigées parmi les fans. Il y avait ceux qui appréciaient la discontinuité sanctionnée par ce choix, contestant l’incapacité de Binotto montrée par Ferrari à pouvoir rivaliser durablement avec Red Bull pour la conquête des titres mondiaux lors de la dernière saison ; cependant, de nombreux passionnés de Ferrari ont également démontré perplexité, Je me demande si un autre changement au mur des stands représente vraiment la bonne recette pour franchir l’étape manquante vers le Championnat du Monde.
Ces doutes ont également été rejoints par ceux qui, en théorie, de Ferrari sont l’un des principaux antagonistes. Parlons de Helmut Marko, consultant historique de Red Bull et bras droit de Christian Horner dans la direction opérationnelle de l’équipe. Le manager autrichien, souvent franc dans ses analyses mais grand connaisseur du sport automobile et de la F1, a en effet pris la défense de Binotto. Tout en admettant que Ferrari a souvent manqué stratégiquement au cours de la saison qui vient de s’achever, Marko a souligné la qualités professionnelles du désormais ancien principal de l’équipe rouge, jugeant celle commise par le Cavallino comme une erreur en acceptant de se priver de lui.
« Dans le cas de Ferrari, je ne comprends pas très bien le changement – a commenté Marko lors d’une longue interview accordée au site allemand Auto Moteur et Sport – Je considère Binotto comme un excellent entraîneur et politicien. Il était tout simplement dépassé par sa tâche. Mais il aurait suffi de lui fournir un directeur sportif qui l’épaule sur la piste et sur la stratégie. L’avènement d’un homme nouveau, qui a bien d’autres tâches, je le vois comme un affaiblissement pour Ferrari ». La référence de Marko est aux nombreux engagements de Frédéric Vasseur, qui, cependant, au moment de prendre ses fonctions chez Ferrari devrait complètement se débarrasser de ses autres intérêts « étrangers » à la gestion de l’équipe. Cependant, le nouveau « rouge » Vasseur assume néanmoins un double rôle, combinant les fonctions de directeur d’équipe avec celles de directeur général.