Le Sachsenring a toujours été la deuxième maison de Marc Marquez, capable de triompher 11 fois de suite sur le très spécial circuit allemand, remportant toutes les courses MotoGP disputées en Allemagne. L’an dernier, lorsque Fabio Quartararo l’avait emporté, Marquez n’était en fait pas de la partie. La course de dimanche manque toujours, mais entre-temps, le Sprint de cet après-midi a brisé cette magie. Après une séquence interminable de chutes durant le week-end, dont trois en une demi-heure environ entre Q1 et Q2 et celle d’hier, impliquant le malheureux Johann Zarco, la #93 a agité le drapeau blanc.
Marquez a terminé la course courte en 11e position, donc en dehors de la zone de points qui samedi ne récompense que les neuf premiers à la ligne d’arrivée, et après la course, il a franchement admis qu’il ne voulait pas prendre de risques supplémentaires, évitant de se heurter à de nouveaux accidents. et donc la conduite – inhabituelle pour lui – dans les limites du vélo. Les résultats en piste se sont révélés éloquents et certifient plus que mille mots le cauchemar sportif dans lequel Honda s’est enlisé en ce moment en termes de performances.
« Ce matin, j’ai pris un bon départ sur le mouillé – a commenté Marquez aux micros de Sky Sport MotoGP, retraçant une journée vécue plus ‘dangereusement’ que jamais – mais quand la piste s’est améliorée, j’ai poussé et chuté. Ensuite, j’ai eu chaud et je suis allé à l’autre vélo. Je suis retourné aux stands après trois autres chutes, mais je n’étais que septième. À ce stade, je me suis arrêté et j’ai fait le point, ce qui n’était pas positif. Ça ne valait pas la peine de pousser, c’est pourquoi j’ai terminé 11e aujourd’hui. »
« J’ai commencé convaincu – a poursuivi l’octuple champion en analysant sa course – mais déjà dans le premier tour au virage 11, j’ai failli chuter. Ensuite, je suis sorti large à 1 et à ce moment-là, je me suis dit de « finir » la course et de réessayer demain. J’avais déjà dit à la télé espagnole qu’après le Mugello il fallait se limiter et être conscient de la situation, sans chercher à dépasser la limite. Ce week-end, par contre, je voulais attaquer fort, car c’est un circuit que j’aime bien, pour ensuite ralentir en Hollande, mais déjà ce matin je me suis rendu compte qu’il fallait déjà que je ralentisse ici, sinon on n’arrivera pas à Hollande. Nous avons modifié les réglages pour le Sprint, car j’avais du mal avec le grip arrière, je n’ai pas pu bien le tester ce matin et en course le grip était le même, et la moto ne tournait pas. S’il ne roule pas sur cette piste, c’est une catastrophe, donc demain au warm up il faudra prendre du recul, sans chercher à attaquer plus loin », conclut-il.