Les difficultés du début de saison
Ferrari était persuadé d’avoir créé une voiture, la SF-23, prête à accomplir la mission que la F1-75 a échoué en 2022 car elle était freinée par des problèmes de fiabilité, notamment en ce qui concerne le groupe motopropulseur. Le verdict de la piste lors des trois premières courses de 2023 a en revanche été beaucoup trop peu généreux envers la dernière monoplace conçue à Maranello, qui compte actuellement encore moins de points au classement que le SF-1000 2020, même s’il ne fait aucun doute qu’à la fin de la saison, le SF-23 en aura beaucoup plus et ne sera pas la sixième force sur la grille de départ. Pour l’instant c’était le quatrième, mais le potentiel qui vient de faire surface jusqu’ici en chrono et en course est bien supérieur et l’objectif des hommes menés par Frédéric Vasseur est de l’exploiter au maximum.
Pour y parvenir, comme Charles Leclerc et Carlos Sainz l’ont déjà anticipé à Maranello, ils travaillent dur pour apporter les corrections nécessaires au SF-23 afin de surmonter les problèmes imprévus qui sont apparus une fois qu’ils sont sortis sur la piste. Comme l’a répété l’Espagnol, ce ne sera pas une question d’un mois ou d’une course, il faut de la patience, mais fin mai, le SF-23 sera « complet » en termes de développement.
La feuille de route selon Vasseur
Lors de la conférence de presse, le team principal de la Scuderia di Maranello a illustré le programme de mise à jour prévu pour le SF-23 : « Il y a toujours un plan de développement avant le début de la saison. Ensuite, il faut l’adapter en fonction des circonstances et de la compétitivité de la voiture. Nous avons apporté de bonnes mises à jour à Melbourne et continuerons dans cette direction. Ce que nous pouvons faire, c’est essayer d’accélérer ce processus, peut-être en prenant une direction légèrement différente en termes d’équilibre, mais nous ne pouvons pas bouleverser le projet. Il y a aussi des limites dans la soufflerie partir d’une feuille blanche est très difficile. Nous nous adapterons aux circonstances et investirons toutes les ressources pour accélérer les choses. À Imola, nous aurons les mises à jour conçues pour Barcelone, donc une ou deux courses avant. Mais vous ne pouvez pas tout changer à cause du plafond budgétaire. »
Les prochaines mises à jour aérodynamiques du SF-23 n’arriveront cependant pas avant Miami : « Nous aurons des mises à jour, mais pas à Bakou, car nous aurons le forfait à faible charge là-bas Vasseur a ajouté. Nous allons faire quelques ajustements sur l’équilibre aéro, qui était bien meilleur en Australie et nous allons continuer dans cette direction. Ce ne sera pas une voiture B, les développements ne seront pas quelque chose de radicalement différent. Nous continuerons à développer cette voiture. Projet 2024 ? Étant donné qu’il existe une continuité substantielle au niveau de la réglementation il n’est pas nécessaire de trop diviser entre les deux projets. La question à se poser concerne plutôt le plafond budgétaire. Voulons-nous conserver certains composants primaires comme le cadre et la boîte de vitesses l’année prochaine ? C’est un aspect à gérer avec le plafonnement des coûts. Quant à la stratégie de développement, nous apporterons des mises à jour tout au long de l’année et nous évaluerons ensuite s’il faut continuer à faire évoluer ce concept ou si nous devons radicalement changer de direction pour l’année prochaine ».