Après la pause estivale, beaucoup se demandent si Marc Marquez peut jouer une deuxième partie de la saison en tant que protagoniste. Tout dépend de l’état de ce bras droit qui le tourmente depuis plus d’un an. L’Espagnol, après avoir terminé le cycle des opérations chirurgicales, va mieux mais a avoué avoir encore des douleurs surtout s’il doit intensifier ses efforts.
« Sur les deux dernières courses je me sentais mieux, au Sachsenring mais surtout à Assen, sur le papier c’était une piste très difficile. Je suis curieux aussi. Le premier jour du Red Bull Ring a confirmé mes attentes, mais voyons après ces deux courses : si le bras se détend pendant quelques jours, tout va bien, mais si la fatigue est constante, l’épaule devient irritée, l’irritation provoque des douleurs et des baisses de force. Pas tous les jours. Mais la semaine dernière, au cours de laquelle j’ai intensifié mes efforts, le mal est revenu. J’peux pas faire de la moto tous les jours, deux, maximum trois c’est la limite: les médecins m’ont dit que l’os n’est pas encore à 100%. Ça prend du temps, j’en ai marre de le répéter, mais c’est comme ça. Sur le Red Bull Ring, je serais heureux de monter sur le podium. Je ne dis pas gagner, je n’ai jamais pu le faire ici et je ne peux pas m’y attendre maintenant, le podium serait bien», a déclaré le champion d’Espagne dans une interview à La Gazzetta dello Sport.
L’Espagnol a ensuite commenté les difficultés de Honda, qui ont commencé au moment précis de son accident. Des difficultés qui dénonçaient une adaptabilité précaire du HRC à d’autres pilotes que Marc Marquez. Cela peut être un avantage si le Cabroncito est à 100% mais un lest absolu si ce dernier ne peut pas performer au mieux : « Je n’aime pas beaucoup ça et Honda non plus. C’est mieux s’il y a plus de coureurs capables d’aller vite avec le même vélo. La nôtre est critique, vous tombez beaucoup et parfois vous ne vous y attendez pas, mais la moto qui a le plus gagné au cours des 11 dernières années est la Honda. ET quand tu gagnes tu te demandes souvent pourquoi changer. Mais à partir de 2020, nous avons du mal et tout le monde, des ingénieurs comme moi, travaille dur pour revenir au sommet. L’erreur, dans le sport comme dans la vie, c’est d’avoir trop de foi, d’être convaincu que l’on va faire quelque chose. Mais non, il faut s’attendre à ne pas commencer à gagner, et pour réussir il faut travailler ».