« Comment se fait-il que nous étions les seuls sur la piste avec des pneus durs ? » Alors après le Grand Prix de Hongrie Benoît Vigna Mattia Binotto a catéchisé sans attendre de réponse en quittant la réunion. En 2022, Ferrari a fait trop d’erreurs stratégiques, des dérapages parfois surprenants dus à la singularité des décisions prises. La relégation à Monaco d’un doublé à une deuxième et une quatrième place était une combinaison malheureuse de facteurs qui s’alignaient parfaitement pour Red Bull, endommageant grandement une Ferrari qui, en tout cas, a donné la victoire à ses rivaux de la Principauté en privant Charles Leclerc cartonne à domicile depuis qu’il est enfant.
Silverstone, Budapest et Interlagos (en chrono) restent des épisodes plus difficiles à expliquer et pour cette raison, avec l’arrivée de Frédéric Vasseur, il est logique de s’attendre à quelques embûches dans la chaîne de commandement au mur en ce qui concerne la formulation de la stratégies à adopter dans la course. Le problème, comme l’édition d’aujourd’hui de de Le Corriere della Sera c’est qu’il n’est pas facile d’arracher des joueurs importants à la concurrence dans un secteur aussi délicat que le tactique : « Puisque Vasseur est un homme de course, ce sera à lui de revoir l’organisation et d’établir des points fixes. – lit le journal basé à Milan – Laurent Mekies, qui était l’adjoint de Binotto, devrait conserver un rôle central tout en il semble plus complexe de renforcer les stratégies (L’Espagnol Rueda est sur le gril depuis des mois), étant donné que les meilleurs joueurs actifs dans d’autres équipes ne semblent pas disponibles sur le marché ».
Aussi La république souligne que la position de Laurent Mekies n’est pas à risque et résume en rouge l’état de l’art actuel au niveau du personnel en matière de stratégies : « Le mur pourrait être examiné, où l’Anglais Ravin Jain, bras droit de l’Espagnol Iñaki Rueda, dirige les stratégies. Les deux, avec le chef des ingénieurs de piste, Matteo Togninalli, utilisent les données du garage à distance de Maranello, une quarantaine de techniciens dirigés par Marco Adurno. Reste le directeur de course Laurent Mekies, l’adjoint de Binotto, également français ».
L’empreinte dans l’énumération des tâches à l’ordre du jour de Frédéric Vasseur comprend « réorganiser l’équipe, revoir les processus décisionnels, éviter les nombreuses gaffes de stratégie« : des éléments qui finalement tous les trois peuvent être résolus avec un seul médicament (s’il est efficace), même s’il semble actuellement difficile de trouver le bon médicament. Pas une tâche facile pour le nouveau team principal et directeur général de la Scuderia Ferrari.