Le championnat du monde 2022 approche de sa conclusion naturelle, et avec lui une saison caractérisée par l’introduction d’un changement dans le régulation aérodynamique. Une nouveauté qui a immédiatement suscité l’intérêt des passionnés, mais qui a également créé un problème considérable pour les équipes et pour les voitures, « victimes » d’un phénomène qui a tant fait parler cette année comme celui de la marsouinage. Cette dernière, progressivement réduite au fil de la Coupe du monde, a pris la forme de sauter des monoplaces en ligne droite et à grande vitesse, causées par une perte brutale d’appuis.
Un casse-tête qui s’était déjà présenté surtout dans les années 80 et avec les premières compréhensions de l’effet de sol, et avait alors mis Mercedes en difficulté particulière, ainsi que Ferrari et la plupart des écuries présentes en piste. Moins touchés cependant, les Redbull, devenu champion du monde des constructeurs. A la base de tout, en effet, il y avait l’expérience et l’étude du phénomène par le Directeur Technique Adrien Neweyl’un des plus grands designers jamais vus dans la longue histoire de la Formule 1.
L’ingénieur britannique, interviewé par Auto Moteur et Sporten effet, il a avoué avoir déjà fait face à des marsouins avant même le début de sa carrière, datant du début des années 1980, mais a en même temps été frappé par le manque d’intervention préventive des autres équipes : « J’ai étudié l’aérodynamique à effet de sol et mon dernier projet pendant mes études concernait son application dans les voitures de sport – dit Newey – Je cherchais un stage et j’ai écrit aux équipes en place en 1980. La plupart n’ont pas répondu, mais Harvey Postlethwaite, qui travaillait alors chez Fittipaldi, il m’a proposé un poste d’apprenti dans son département d’aérodynamique. Ce jour-là, j’étais le chef du département, il n’y avait que moi. En conséquence, cette année J’avais deviné ce qui nous attendait. Au mieux j’ai été surpris par la portée, mais en réalité tout le monde aurait dû savoir. C’est un phénomène qui est dans les gènes de ces voitures. Cependant, il y avait des moyens de le prévoir et nous avons pu le réparer assez rapidement. Avec la mise à jour faite le dernier jour des tests à Bahreïn, nous l’avons contenue au point que ce n’est plus un gros problème ».
Ferrari et Mercedes ont plutôt dû faire face à un rebond aérodynamique, en particulier la W13 a été soumise à un delphination irrépressible dans la première partie de saison qui a conduit la Fédération à intervenir avec une directive technique pour réduire le marsouinage à partir du Grand Prix de Belgique.