Attention aux… passagers : le dernier mot de l’avion électrique n’a pas encore été dit. Bien qu’il soit actuellement impensable de les essayer en remplacement des avions actuels, l’avenir pourrait encore réserver quelques surprises étant donné qu’il existe plusieurs grandes entreprises multinationales qui étudient des solutions économiquement et technologiquement durables.
L’un d’eux est Rolls-Royce, avec la division aérospatiale qui étudie le projet ‘Esprit d’innovation‘. Il s’agit d’un avion doté d’un système de propulsion électrique qui monterait le bloc-batterie avec la densité de puissance la plus élevée jamais atteinte jusqu’à présent. On parle d’un système qui fournirait autant d’énergie qu’il en faudrait pour alimenter 250 foyers. L’idée est d’atteindre des vitesses de 300 miles par heure ou 480 kilomètres par heure ; les épreuves continueront, et si elles sont roses, elles fleuriront, avant d’aller réfléchir au deuxième problème fondamental : l’autonomie. La livrée futuriste est l’œuvre de l’Aircraft Studio Design de Mirco Pecorari, basé à Modène.
Toujours en Grande-Bretagne, British Airways déménage : la compagnie a investi dans la start-up ZeroAvia via la filiale « Hangar 51 ». Dans ce cas on parle d’hybride électrique. En effet, l’avion à l’étude est équipé d’un moteur mixte électrique-hydrogène qui propulserait un avion de 50 places. ZeroAvia a déjà annoncé une commercialisation en 2024, avec des vols de 800 kilomètres et 20 sièges pour ce qui semble être un départ progressif. Le véritable objectif est passé à 2030, lorsqu’un e-jet de 100 places est prévu.
Selon les rapports L’empreinte, Joby Aviation, une startup Made in California née en 2009, vise un sky taxi à cinq places d’une autonomie de 240 kilomètres. Le premier jour de cotation à Wall Street, l’action a gagné plus d’un tiers de sa valeur, ce qui montre qu’il y a de l’intérêt. Cependant, l’Iata, l’association mondiale des compagnies aériennes, prend du temps : à l’heure actuelle, il faut encore beaucoup de recherches pour trouver la bonne formule de vol électrique.
« Aussi grâce à l’aide de Greta Thunberg et du mouvement « no fly », l’opinion publique a commencé à prendre conscience du problème que pollue l’avion. Même la « honte de voler » est apparue et de plus en plus de personnes disent, sur les trajets courts, qu’elles préfèrent les trains électriques aux avions, même s’ils sont moins rapides. L’aviation est à elle seule responsable d’environ 2,5 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone : un chiffre qui peut sembler faible, mais il est facile d’imaginer un avenir où les vols auront de plus en plus d’impact sur la santé de la Terre. Pour les longs vols, en raison de la difficulté de stocker des batteries et surtout d’énergie, il est encore trop tôt pour imaginer un avion entièrement électrique face à la traversée. Une partie du problème réside dans la densité énergétique des batteries et le défi pour les ingénieurs est d’étudier des moteurs électriques capables, en termes de poids, de produire les kilowattheures nécessaires sans dépasser la masse totale de l’avion.», écrivait Giacomo Talignani dans Repubblica en janvier 2020.
Selon Ingénierie intéressante un vol New York-Los Angeles produit 20 % des émissions d’une voiture en une année complète. L’impact des avions sur les gaz à effet de serre serait encore plus faible que celui des voitures, mais le dispersion de gaz à haute altitude elle aurait un impact sur le climat presque trois fois plus important.