Le Grand Prix d’Allemagne 2023 entre dans l’histoire du MotoGP : cela faisait 20 ans qu’un constructeur n’avait pas réussi à placer cinq motos dans les cinq premières positions d’une course. Honda avait réussi une dernière fois, au Brésil, et aujourd’hui au Sachsenring – qui plus est sur une piste historiquement défavorable – Ducati a réitéré cet exploit. La domination des motos de Borgo Panigale était absolue, avec huit pilotes classés dans les neuf premières positions.
La Ducati Cup, comme l’a rebaptisée Marc Marquez l’an dernier, n’était pourtant pas ennuyeuse, au contraire. Surtout, le spectacle n’a pas manqué devant, avec l’enjeu de la victoire entre Pecco Bagnaia et Jorge Martin. Au final, l’Espagnol s’est imposé, au sprint. La confrontation entre les deux semble désormais destinée à se répéter également dans un championnat du monde clé, avec Martin qui s’est déplacé à -16 points du champion du monde en titre. Après la course, c’est le directeur général de Ducati Corse, Claudio Domenicali, qui a souligné la force de l’entreprise italienne.
Domenicali, dans son analyse aux micros de Sky Sport MotoGP, a ensuite voulu souligner à quel point – également dans une perspective d’avenir – les GP23 disponibles pour Bagnaia (pilote officiel) et Martin (porte-drapeau de l’équipe Pramac) sont parfaitement spéculaires. « C’est un résultat qui vaut plus que tout – a commenté Domenicali – sur un circuit qui, de plus, n’était pas adapté à la Ducati. Cela souligne le travail accompli par les gars qui ont créé un vélo extraordinaire et équilibré. Nous avons vu une course spectaculaire, Jorge et Pecco nous ont montré comment vraiment rouler ».
« Jorge est l’un de nos pilotes, il a une moto d’usine identique à celle de Pecco – a précisé le numéro un Ducati – nous avons remarqué sa croissance et c’est un pilote sur lequel nous pouvons certainement compter pour l’avenir. Cette année, il fait preuve d’une croissance et d’une maturité extraordinaires. Il n’a pas gagné les courses que Pecco a faites, mais il était plus constant. Ça s’avère vraiment fort, les résultats parlent d’eux-mêmes : on a construit un projet en partant de loin dans les moments où c’était difficile. Nous avons fait des choix compliqués et de renouvellement et je pense que le talent de ces jeunes coureurs est aussi de la partie. Leur croissance a créé une ambiance familiale qui nous aide beaucoup. Quand il y a des moments difficiles, c’est plus facile de garder l’équipe soudée et de ne pas perdre le cap. »