L’idée est la suivante : rémunérer les citoyens qui se rendent au travail à vélo avec des versements allant jusqu’à 50 euros par mois en chèques de paie. Traduit : on ne fait pas de pistes cyclables, on continue de risquer la vie de ceux qui pédalent en ville et pour cela on leur donne un peu d’argent pour qu’ils supportent mieux les mille dangers de la circulation tueuse de cyclistes.
Cela semble fou mais c’est exactement ce que propose le projet « bike to work », financé par des fonds régionaux et lancé à Reggio Emilia il y a deux ans. Des fonds qui pourraient comprendre au moins une partie destinée aux pistes cyclables, mais rien. Cependant, jusqu’à présent, 75 entreprises et organisations se sont jointes. Et voilà que la municipalité annonce l’ouverture d’un nouvel appel d’offres pour augmenter le nombre de participants.
Les chiffres positifs ? Il s’agit de : 1454 utilisateurs enregistrés, une distance totale parcourue de 365 000 kilomètres, soit environ 103 000 trajets aller-retour vers le lieu de travail pour un équivalent de 53 700 kilogrammes de CO2 économisés.
Les nombres négatifs ? Ceux-ci : du 1er janvier au 18 juin 73 cyclistes sont morts en Italie. Au 10 janvier les décès, au 5 février, au 7 mars, au 14 avril, ils augmentent en mai de 18 mais ils sont déjà devenus 19 dès le 18 juin, un par jour. Des données partielles car elles ne prennent pas en compte les blessés graves qui ne se rendront pas à l’hôpital (source Asaps).
Maintenant une autre question : ne serait-il pas préférable de faire quelque chose pour la sécurité des cyclistes au lieu de les payer pour aller travailler en pédalant ?