Peugeot célèbre ce week-end le premier anniversaire de la 9X8 à Monza, qui a fait ses débuts dans la course de six heures l’an dernier avec son concept innovant sans aileron arrière. Un pari qui n’a pour l’instant été que partiellement gagné par la maison française. Après les difficultés rencontrées fin 2022 et en ce début de saison – avec divers soucis également liés à la fiabilité – quelques signes encourageants sont arrivés lors de la manche à domicile du Mans. Toyota et Ferrari sont encore loin, mais au sein de la marque française, il y a la conviction qu’elle peut progresser, pas à pas, à la poursuite des voitures qui dominent pour l’instant la catégorie reine de l’endurance. Dans une conversation diffusée à nos micros, Jean Marc Finot, vice-président senior de Stellantis Motorsport, a évoqué le moment actuel que vit Peugeot, à commencer par la voie de développement du 9×8.
Évolution, pas révolution
Le premier sujet abordé était celui lié aux pneus plus étroits utilisés par Peugeot par rapport à ses concurrents directs. Un détail sur lequel Finot ne prévoit pas de changements dans l’immédiat, car cela risquerait de compromettre tout l’équilibre de la voiture : « Nous avons pensé à un type d’équilibre spécifique de la voiture, tant au niveau de l’aérodynamisme que du poids. Si nous avions mis des pneus plus gros à l’arrière, nous aurions dû modifier l’équilibre aérodynamique et le poids et cela n’aurait pas fonctionné. Nous savons que les voitures avec des pneus plus larges sont plus performantes, mais pour l’instant nous ne pouvons pas changer cela sans changer l’architecture de la voiture. »
Le projet 9X8 a fait beaucoup parler d’eux, mais Peugeot est convaincu de son bien-fondé et compte bien porter une évolution de ce concept l’année prochaine, certainement pas une déformation totale de l’idée : « Les performances s’améliorent et nous poursuivons ce projet. – Finot a expliqué – évidemment il y aura des évolutions, mais d’un point de vue budgétaire il n’y aurait même pas la possibilité de faire une nouvelle voiture. La dernière course est en novembre et nous devrions être prêts pour le Qatar trois mois plus tard. Il y a trop peu de temps pour fabriquer une nouvelle voiture ».
Évaluations course par course
La stratégie de croissance de Peugeot est à long terme et c’est pourquoi nous ne nous intéressons pas, du moins pour le moment, au classement du championnat, mais plutôt à l’évolution d’une course à l’autre : « Le championnat ? Pour le moment, nous ne nous concentrons pas tellement sur cela – a confirmé Finot aux micros de FormulaPassion.it – mais plutôt sur les courses individuelles. Nous voulons continuer à nous améliorer. Nous pensons race par race. Nous savons que ce que nous avons fait au Mans était bon, même si le résultat ne reflète pas entièrement la compétitivité globale. Nous devons continuer à travailler et essayer d’être le plus près possible du podium. »
Les clients peuvent attendre
Ici, à Monza, nous avons vécu les débuts de la deuxième équipe cliente Porsche : après Jota, la société de Stuttgart a également fourni une 963 à Proton Competition, qui aligne la #99 avec un équipage composé de Gianmaria Bruni, Neel Jani et Harry Tincknell. Une possibilité que Peugeot envisage, mais pas à court terme : « Pour le moment, nous voulons nous concentrer sur nos performances – a commenté Finot – c’est la priorité avant de penser aux voitures des clients. Enfin, pas d’indiscrétion sur d’éventuelles évolutions futures du line-up : « Pour le moment nous soutenons nos pilotes et nous ne parlons pas de ce que sera l’année prochaine », a conclu le senior vice president de Stellantis Motorsport.