Triomphe en WEC
Les passionnés de sport automobile italiens ont encore dans le cœur et les yeux les images des 24 Heures du Mans de cette année, conquises par Ferrari après 50 ans d’absence de la catégorie reine du WEC et avec un équipage composé – aux deux tiers – de pilotes italiens. : Antonio Giovinazzi et Alessandro Pier Guidi. Un résultat extraordinaire qui va de pair avec la pole position conquise par l’autre 499P de Maranello, celle pilotée par Antoine Feu, puis contraint de céder en course grâce à quelques difficultés. Cependant, la course d’endurance la plus célèbre au monde a certifié, s’il en était encore besoin, la qualité de la Ecole de pilotage italienne.
Crise en F1
Dans ce qui est pourtant encore unanimement considéré comme la catégorie reine du sport automobile, le Formule 1les pilotes du Bel Paese continuent de lutter. La dernière pole position et le dernier podium remontent à 2009 – il y a 14 ans – obtenus respectivement par Giancarlo Fisichella et Jarno Trulli. Pour la dernière victoire, il faut remonter encore plus loin, au GP de Malaisie 2006, conquise par le conducteur romain. Le dernier Italien à avoir couru en F1 était Giovinazzi qui, cependant, au cours de la période de trois ans 2019-2021 n’a jamais été en mesure d’exprimer pleinement tout son talent, comme cela lui est arrivé immédiatement dans les courses d’endurance.
L’analyse de Fisichella
S’exprimant sur le podcast officiel de la F1, Au-delà de la grille, Fisichella a exprimé son point de vue sur la questionpointant du doigt les problèmes bien connus liés aux parrainages et répondant également à une question intéressante sur une sorte de responsabilité – évidemment indirecte – de Ferrari sur ce manque particulier d’Italiens dans le Cirque.
Le « problème » Ferrari
« Il n’y a que 20 places, ce n’est pas facile – a expliqué Fisichella – il faut avoir un bon sponsor et une bonne équipe. Maintenant, avec les académies Ferrari, Red Bull et Mercedes, c’est un peu plus facile. Si vous êtes un coureur fort, vous pouvez obtenir le soutien de l’équipe, mais ce n’est toujours pas facile. Le dernier pilote italien était Giovinazzi, mais il n’est resté sur la grille que quelques saisons. Ferrari catalyse-t-elle trop d’attention qui est ainsi « volée » aux pilotes ? Peut être. Ferrari en Italie est bien plus importante qu’un pilote : c’est la meilleure», a conclu le Romain de 50 ans.