Période difficile
Reparti avec tant d’amertume en bouche des week-ends à Monaco et à Barcelone, Charles Leclerc il est prêt à reprendre le volant de sa SF-23 à Montréal, espérant enfin redresser une saison qui ne l’a vu sur le podium qu’une seule fois jusqu’à présent, à Bakou. Cependant, après le GP d’Espagne, le porte-drapeau Ferrari est resté quelques jours de plus en Catalogne avec son coéquipier Carlos Sainz et les pilotes Mercedes George Russell et Mick Schumacher (troisième pilote de l’écurie Brackley) pour participer aux tests organisés par Pirelli sur les pneus 2024.
Pas de couvertures électriques
La grande nouveauté réglementaire qui entrera en vigueur l’année prochaine sera en effet celle de lasuppression des couvertures chauffantes. Un choix sur lequel la FIA et la F1 ont beaucoup poussé et qui cependant, il trouve la plupart des pilotes contre lui. En des temps sans méfiance, Lewis Hamilton et Max Verstappen avaient tous deux critiqué de manière critique cette décision, également jugée potentiellement dangereuse du point de vue de la sécurité. L’opinion exprimée par Leclerc en conférence de presse à Montréal était plus diplomatique et optimiste, mais soulignait tout de même quelques problèmes.
Risques de sécurité
« Il y a quatre ou cinq virages qui sont très difficiles – a prévenu Leclerc, évoquant la difficulté de mettre à niveau des pneus aussi froids – les pneus doivent monter en température. Lorsque vous êtes seul sur la piste, ce n’est pas un problème. Mais bien sûr, si vous pilotez d’autres voitures, cela devient une chose très difficile à gérer. S’il reste quatre ou cinq courbes, même par temps froid, c’est quelque chose que nous pourrions envisager. Mais évidemment dans des conditions très froides, je m’attendrais à ce que cette période d’échauffement soit beaucoup plus longueet donc cela pourrait devenir difficile ».
Le souci concerne surtout les pistes où, même en l’absence de mauvais temps, il est courant d’avoir des températures de piste plutôt basses, comme à Spa-Francorchamps par exemple. La suppression des couvertures chauffantes aurait pour but d’augmenter le caractère spectaculaire et imprévisible des courses, mais il y a inévitablement un risque concret d’augmenter également le nombre d’accidents possibles.