L’arrière-plan
En marge du Grand Prix de France au Mans, François Bagnaia il avait consacré une réflexion aux risques d’accidents qui ont récemment augmenté en MotoGP. Pour le champion du monde Ducati, les courses de groupe sont l’une des principales causes de contacts et de dangers que courent actuellement les pilotes (il suffit de penser à la dynamique de la chute de Luca Marini et Alex Marquez). Le concept a été énoncé dans des termes qui ont fait un peu de bruit : «De la première à la dernière course, tout le monde pense pouvoir gagner. Il n’y a plus ces 6 ou 7 dixièmes qui séparaient les motos officielles et les satellites, ce qui évitait probablement aussi les accidents. Les ‘Fantastic Four’ étaient les plus forts à l’époque, mais ils avaient aussi les meilleures motos et les autres étaient loin car ils n’avaient pas le potentiel technique pour rester devant. Maintenant, le niveau est extrême, aérodynamiquement, tout est poussé à la limite et tout le monde a une chance de gagner.
Bref, la demande de Bagnaia n’était pas un « retour vers le passé », mais plutôt une analyse des risques des courses de groupe. Mais cela a suffi à enflammer les fans.
La dure réponse d’Hervé Poncharal
La thèse de Bagnaia a également atteint les membres les plus influents du paddock, et il est sans aucun doute l’un d’entre eux Hervé Poncharal, manager du team KTM GasGas, mais aussi numéro un de l’IRTA, l’association qui regroupe toutes les équipes du plateau. Les Français ont parlé à leurs compatriotes de Paddock-GPrépondant d’une manière très dure au centaure italien : « Dimanche soir, avant d’aller me coucher, je suis tombé sur un site italien où il y avait une interview de Pecco Bagnaia. En lisant je suis resté très surpris par le champion du monde en titre. J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour lui, il est toujours assez calme dans ses commentaires, e J’ai été étonné de lire ce que je pouvais définir comme une énorme connerie ».
Poncharal a ensuite poursuivi, entrant dans le fond de ses accusations : «Nous connaissons le travail que nous avons fait pour avoir un plateau décent avec les équipes indépendantes, avec la Dorna, la FIM et la MSMA nous avons convaincu les constructeurs de nous donner des vélos performants, pour favoriser les jeunes pilotes. Et nous nous sommes retrouvés avec des vélos tous neufs ou presque neufs. Au GP de France, le top 4 était composé d’équipes clientes, et c’est bien de voir qu’il n’y a qu’un seul point entre Bezzecchi, un jeune pilote d’une équipe privée, et Bagnaia, avec la moto d’usine. Pecco oublie quelques choses, car s’il n’y a pas de résultats, il n’y a pas de sponsors et nous ne payons pas décemment les mécaniciens et les pilotes. Lorsqu’il est arrivé en MotoGP dans une équipe indépendante, il était content d’être traité comme un professionnel.
Si vous êtes le champion du monde en titre, on vous demande et vous apprend à vous mordre la langue sept fois avant de dire des bêtises. Et il en a dit un énorme. Personnellement, j’ai été très choqué, car c’est quelque chose d’antisportif. »
Le manager français a ensuite conclu, aggravant les choses : « Je trouve l’idée de pénaliser irrespectueuse. 6-7 dixièmes ? Eh bien au moins, dans sa grande indulgence, il n’est pas arrivé deuxième. Où serait le sport dans ces cas ? Je vois cela comme un énorme manque de respect également envers le VR46. Ce serait bien si tu parlais avec Bezzecchi… Il est très décevant pour moi, c’est une personne que je respecte beaucoup. Mais je ne pense pas que ses paroles auront un impact. Il me semble dommage que quelqu’un, qui est en fait notre leader, étant donné qu’il est le champion du monde en titre, fasse des commentaires aussi inintéressants. »