Pont sur le détroit, c’est reparti
La politique italienne revient pour parler du pont sur le détroit. Et qui pourrait le faire sinon Matteo Salvini? Le ministre italien des Transports et de l’Infrastructure a profité de sa présence à Stockholm pour évoquer à nouveau l’infrastructure par excellence dont on parle dans notre pays depuis des dizaines et des dizaines d’années sans qu’on ait jamais rien fait : le chef de la Lega est allé au pont de l’Oresund, qui unit la Suède et le Danemark, en le comparant effectivement à celui que notre pays devrait construire pour relier la Sicile et la Calabre.
La promesse de Salvini
« Ce pont a été conçu et construit en une décennie, et permet désormais aux Suédois et aux Danois de mieux voyager, de dépenser moins et de moins polluer. – a écrit Salvini sur Facebook, puis s’est laissé aller à une quasi-annonce – Ce qui unit aujourd’hui ces deux pays pourra unir demain la Sicile et la Calabre, l’Italie et l’Europe. Allons-y, promis“. Ces mots ont été suivis par le ministre des Transports et de l’Infrastructure par d’autres, immortalisés dans une courte vidéo : « Pour ce pont, le traité a été ratifié en 1991, les travaux ont commencé en 1995 et ont duré cinq ans, et maintenant des dizaines de milliers de voitures, camions et trains traversent ces 16 kilomètres. Moins de pollution et beaucoup moins d’émissions : l’environnement y gagne, mais aussi les citoyens qui dépensent moins et voyagent plus ».
Et que se passe-t-il en Italie ?
Est-il possible de répliquer un projet similaire en Italie ? Salvini n’en doute pas : « S’ils parvenaient ici à 16 kilomètres, pourquoi pas avec nous? On en parle depuis des décennies, l’argent a déjà été dépensé à ne rien faire. Unir la Sicile et la Calabre, c’est polluer moins, travailler plus et voyager en toute sécurité. Les ponts s’unissent au nom du travail, de la durabilité, du développement et de la rapidité en toute sécurité. Ce qui relie aujourd’hui le Danemark et la Suède peut et doit unir demain l’Italie et l’Europe. C’est un engagement : ça leur a pris cinq ans, peut-être qu’à nous six ou sept. Mais allons-y, promis ».